Le mystère est levé. Seïf Al-Islam, l’un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a déclaré dans une interview accordée mercredi à la chaîne de télévision Euronews que la Libye a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Une information démentie par la présidence française. L’accusation fait suite à une longue liste d’attaques verbales contre le dirigeant français.
Le «grave secret» n’a pas tenu bien longtemps. Seïf Al-Islam, l’un des fils du dirigeant libyen, a déclaré mercredi sur Euronews que la Libye a financé la campagne électorale de 2007 du président français Nicolas Sarkozy. « C’est nous qui avons financé sa campagne. Nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler » a menacé le fils de Mouammar Kadhafi, qui exige que le « clown » Nicolas Sarkozy rende l’argent à la Libye. « La première chose que nous demandons à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen …Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révèlerons tout prochainement ». La présidence française a immédiatement démenti ces allégations, indique l’AFP.
Attaques verbales contre le dirigeant français
Le dirigeant libyen s’en était auparavant pris verbalement à son homologue français dans un discours officiel diffusé mardi soir à la télévision libyenne, lançant devant une foule en délire: « Est-ce que tu veux attaquer la Libye, espèce d’idiot? » Tripoli n’a visiblement pas toléré que Paris reconnaisse le Conseil national de transition (CNT), l’organe représentatif des insurgés libyens, comme unique représentant légitime de la Libye. Paris a également proposé des « frappes ciblées » contre les forces armées du colonel Kadhafi. Le « Guide » s’était dit « choqué par l’attitude de (ses) amis européens », qualifiant Nicolas Sarkozy de « fou » le 15 mars lors d’une interview à la télévision allemande. Le dirigeant français souffrirait « d’une maladie psychique » selon le « Guide de la révolution ». Le leader libyen avait en outre menacé de divulguer un « grave secret » qui ferait chuter le président français.
Les attaques verbales de la famille Kadhafi contre Nicolas Sarkozy, sont de plus en plus fréquentes depuis le reconnaissance du CNT par l’Élysée. La relation autrefois « amicale » entre les deux chefs d’ États est en crise.