En Libye, des représentants des deux autorités politiques rivales ont annoncé, ce dimanche, en Tunisie, être parvenus à un accord politique qui devra être approuvée par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit.
Va-t-on vers la fin du conflit en Libye ? Tout porte à le croire dans la mesure où des représentants des deux autorités politiques rivales ont annoncé, ce dimanche 6 décembre 2015, en Tunisie, être parvenus à un accord politique à travers une déclaration de principe qui devra être approuvée par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit qui mine ce pays d’Afrique du Nord.
Awad Mohammed Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale, a, à l’issue de discussions entre des représentants des deux Parlements rivaux à Gammarth dans la banlieue de Tunis, évoqué « un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient, et que le monde attendait (…). C’est une occasion historique, qui ne se représentera pas une seconde fois ». Pour sa part, le vice-président du Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN), l’équivalent de l’Assemblée nationale, invite « tous les pays voisins, mais également la communauté internationale, à soutenir cet accord, qui rendra la région plus sûre ».
Cet accord politique a pour objectif d’amorcer une coopération entre les deux parties afin de parvenir un accord politique qui prévoit notamment la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il revient à un comité composé de dix membres, cinq de chaque Parlement, de choisir un Premier ministre et deux vice-Premiers ministres. Tunis a réussi à arracher ce consensus au moment-même où en Europe, le cas de la Libye fait l’objet de vifs débats, notamment avec l’organisation terroriste Etat islamique qui y a installé ses bases. Le Premier ministre italien Matteo Renzi et son homologue français Manuel Valls ont appelé la communauté internationale à se pencher sur le cas de la Libye. L’aviation française avait même effectué des vols de reconnaissances pour amorcer d’éventuelles frappe en Libye.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de l’ex-dirigeant, Mouammar Kadhafi en 201. Deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir : l’un basé à Tripoli et l’autre, reconnu par la communauté internationale, basé à Tobrouk, dans l’est du pays.