Libye : la signature d’un accord politique prévue le 16 décembre


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Les représentants des Parlements rivaux libyens signeront, le 16 décembre, l’accord parrainé par l’ONU, qui prévoit la formation d’un gouvernement d’union pour sortir la Libye de la crise politique.

La Libye est-elle en passe de sortir de la crise dans laquelle elle se trouve depuis plusieurs années ? En tous cas, une lueur d’espoir est cette fois-ci permise ! Les représentants des Parlements rivaux libyens signeront, le 16 décembre, l’accord parrainé par l’ONU, qui prévoit la formation d’un gouvernement d’union pour sortir la Libye de la crise politique dans laquelle elle est engluée, ont annoncé, ce vendredi 11 décembre 2015, des membres des deux camps réunis à Tunis sous l’égide des Nations Unies.

« La signature de l’accord politique aura lieu le 16 décembre», a dit à la presse Salah el Makhzoun, un responsable du Parlement de Tripoli, la capitale libyenne. L’information a été confirmée par un responsable du Parlement rival de Tobrouk, Mohamed Choueib. Il a ensuite précisé que cette signature aurait « probablement » lieu au Maroc. La Libye est en effet dotée de deux gouvernements. Le gouvernement de Tripoli, dirigée par la coalition Fajr Libya, qui n’est pas reconnu à l’international et celui de Tobrouk reconnu par la communauté internationale. Une situation qui a créé un véritable imbroglio politique.

Plusieurs réunions ont eu lieu entre les deux partis sous l’égide de l’ONU pour leur permettre de conclure un accord politique, en vain. Ces réunions n’ont jamais rien donné. Jusqu’à dimanche dernier à Tunis, où des représentants des deux autorités politiques rivales, qui s’étaient réunies, ont annoncé, être parvenus à un accord politique qui devra être approuvée par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit.

Un long chemin à parcourir…

D’ailleurs Awad Mohammed Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale, avait, à l’issue de discussions entre des représentants des deux Parlements rivaux à Gammarth dans la banlieue de Tunis, évoqué « un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient, et que le monde attendait (…). C’est une occasion historique, qui ne se représentera pas une seconde fois ». Pour sa part, le vice-président du Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN), l’équivalent de l’Assemblée nationale, avait même invité « tous les pays voisins, mais également la communauté internationale, à soutenir cet accord, qui rendra la région plus sûre ».

La signature de cet accord le 16 décembre pourrait bien mettre fin à cet imbroglio politique qui plombe le pays, qui n’a officiellement plus d’Etat. Mais même s’il y a consensus entre les deux gouvernements rivaux, la Libye a encore un long chemin à parcourir pour sortir définitivement de la crise. La situation sécuritaire du pays est toujours catastrophique depuis la chute de Mouammar Kadhafi suite à l’intervention militaire de l’OTAN pilotée par l’ancien Président français Nicolas Sarkozy.
Coupé de son ancien leader sans aucune préparation ni de feuille de route pour son avenir, la Libye est rapidement tombée dans le chaos, livrée aussi aux groupes armés qui s’affrontent régulièrement pour le contrôle des points stratégiques. Sans compter qu’elle est désormais en proie à l’organisation de l’Etat islamique qui a installé ses bases à Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi. Autant dire que ce pays d’Afrique duvNord est loin d’être tirée d’affaire…

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