La Cour suprême a jugé, ce lundi, anticonstitutionnelle l’élection, début mai, du Premier ministre Ahmed Miitig, en Libye, où deux gouvernements se disputent le pouvoir.
La Cour suprême a jugé, ce lundi, anticonstitutionnelle l’élection, début mai, du Premier ministre Ahmed Miitig, ouvrant ainsi la voie à un règlement de la crise en Libye où deux gouvernements se disputaient la légitimité du pouvoir. « La Cour a jugé anticonstitutionnelle l’élection de M. Miitig au Congrès général national (CGN, Parlement) », a indiqué à l’AFP un juge de la Cour à l’issue d’une brève audience.
La cacophonie se poursuit en Libye. Le pays se retrouve actuellement avec deux gouvernements. Le gouvernement libyen sortant d’Abdallah al-Theni n’a en effet officiellement pas cédé le pouvoir au nouveau cabinet de son successeur Ahmed Miitig, dont l’élection a été très contestée depuis le début bien qu’elle ait été finalement validée par le Congrès général national.
De son côté, le Premier ministre sortant avait affirmé qu’il s’en remettait à la justice pour déterminer s’il devait céder le pouvoir ou non. « Partant de sa responsabilité historique, le gouvernement par intérim s’engage au respect total de toutes les décisions de la justice », selon un communiqué, évoquant les recours déposés par des députés contre l’élection d’Ahmed Miitig au Parlement.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye peine à retrouver ses marques. Le pays est miné par la violence et l’insécurité, alors qu’il tente de consolider ses instituions.