Deux soldats ont été tués dans des combats entre les forces gouvernementales libyennes et des islamistes radicaux, dans le centre de Benghazi, dans l’est de la Libye.
La violence est toujours de mise en Libye, où deux soldats ont été tués et dix autres blessés jeudi dans des affrontements avec des islamistes radicaux, dans le centre de Benghazi, localité située à l’est du pays. Ces combats font suite à un assaut donné par les forces gouvernementales du pays. Depuis près d’un ans, les forces loyales du gouvernement internationalement reconnu se battent contre des groupes islamistes radicaux dans la deuxième ville du pays, d’où a débuté le soulèvement d’une partie de la population libyenne contre le régime de l’ancien et défunt leader libyen Mouammar Kadhafi.
Dans leur offensive ce jeudi contre les combattants islamistes radicaux, les forces gouvernementales ont lancé une nouvelle tentative pour tenter de récupérer le port commercial où des groupes armés tiennent des positions, selon Reuters. La ville de Benghazi est un des lieux où les combats sont les plus intenses entre groupes armés rivaux. L’organisation de l’Etat islamique a exploité le chaos en reprenant plusieurs villes, exécutant des étrangers et commençant des attaques contre des ambassades à Tripoli.
Inquiétudes à l’international face au chaos libyen
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Le pays est à ma la merci de divers groupes armés qui se battent pour le contrôle des points stratégiques. La violence et l’insécurité y sont quotidiennes. Hormis les violentes rivalités des groupes armés, le pays doit aussi faire face à une très grave crise politique. La Libye a en effet deux gouvernements. L’un reconnu par la communauté internationale et l’autre non. Mais c’est le gouvernement qui n’est pas reconnu à l’internaional, dirigé par la coalition armée Fajr Libya, qui s’est emparé de Tripoli, poussant le gouvernement rival à fuir. Un vrai méli-mélo, qui est loin d’être dénoué, chacune des parties campant sur ses positions.
La Libye est aussi en proie à l’organisation de l’Etat islamique qui y a installé des bases. Une situation qui préoccupe à l’international, notamment les pays voisins de la Libye. La Tunisie et l’Egypte ne cachent pas leur préoccupation, craignant que le chaos libyen ne rampe jusqu’à leurs sols. La construction d’un mur par la Tunisie à la frontière libyenne pour lutter contre le terrorisme sur son sol a fait polémique. La Libye a dénoncé cette mesure. Le gouvernement libyen reconnu a estimé dans un communiqué publié à la mi-juillet que « toute mesure destinée à sécuriser la frontière entre les deux pays doit faire l’objet de consultations bilatérales, car aucune décision unilatérale ne peut garantir la sécurité ».
De son côté, le Caire, qui avait immédiatement bombardé les positions de l’Etat islamique en Libye, après la décapitation de 21 chrétiens coptes, n’est aussi pas de marbre face à la situation. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé à de plusieurs reprises la communauté internationale à agir en Libye pour rétablir l’ordre. Pour le moment, son appel n’a pas été suivi. En attendant le chaos libyen, qui a eu des conséquences directes sur la destabilisation du nord-Mali, suite à la chute de Mouammar Khadafi, se poursuit…