En raison de la guerre civile et de l’arrêt presque total de la production pétrolière, le produit intérieur brut libyen s’est effondré en 2011. Toutefois, le Fonds monétaire international estime que l’économie devrait reprendre rapidement son niveau d’avant-guerre, voire même le dépasser nettement. Les perspectives économiques sont ainsi extrêmement favorables et poussent à l’optimisme.
Le produit intérieur brut (PIB) libyen a chuté de 60% en 2011, et le chômage a atteint un pic de 26% de la population. Cependant, la Libye sort rapidement de ses difficultés depuis quelques mois malgré des tensions persistantes. Le Fonds monétaire international (FMI) a livré ce mardi 10 juillet ses prévisions pour l’avenir économique du pays. La croissance du PIB devrait s’élever à 116,6 % en 2012, à 16,5 % en 2013 et à 13,2 % en 2014. Le solde budgétaire quant à lui, après un déficit de 27 % en 2011, devrait revenir à son état « normal » au cours de cette année. L’inflation, de 15,9 % en 2011, pourrait atteindre un niveau presque nul (0,9 %) en 2013. La stabilisation politique du pays est le principal défi du gouvernement afin de ne pas enrayer ces prévisions.
De manière générale, la Libye a pu limiter les conséquences du conflit sur son économie grâce à son niveau élevé de réserves et à la solidité de son système bancaire. Cependant, la reprise est permise par le retour à la normale de la production pétrolière dans tout le pays. L’or noir étant le poumon de l’économie libyenne.
Des lendemains qui chantent grâce aux hydrocarbures
La Libye est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique après le Nigeria et dispose des plus grandes réserves du continent. Ces dernières étaient estimées à 46, 4 milliards de barils en 2011. De telles données en font un membre non-négligeable de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le pétrole fournit plus de 90% des recettes du pays et environ 95% de ses exportations, selon la Banque mondiale. La part du pétrole dans le PIB est même beaucoup plus importante en Libye qu’en Arabie Saoudite ou en Iran. Lorsque les cours du pétrole augmentent, le pays peut engranger d’énormes bénéfices et investir à l’étranger. En cas de baisse des cours, le pays doit compter sur ses réserves importantes. Cette situation pose tout de même le problème de la diversification de l’économie, notamment pour faire baisser un taux de chômage élevé.
Par ailleurs, le pays dispose de grandes réserves de gaz naturel qui ne sont pas encore complètement exploitées. La Libye, qui a atteint en avril 90% du niveau de production pétrolière de 2010, semble être sur la bonne voie pour retrouver son rôle de puissance africaine.
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