Le film « L’Innocence des musulmans », réalisé par l’Israélo-Américain Sam Bacile, est à l’origine de cette flambée de violences anti-américaines qui ont gagné la Libye et l’Egypte. Le consulat des Etats-Unis de Benghazi a été attaqué par des hommes armés, faisant un mort et un blessé. L’ambassade américaine du Caire a, elle aussi, été prise pour cible par des manifestants salafistes. L’objet du délit, ce film qui est jugé « blasphématoire contre l’Islam ».
Le film « L’innocence des musulmans » a fait l’effet d’une bombe. Cette œuvre, qui décrirait le prophète Mohammed selon ses détracteurs comme un obsédé sexuel, a déclenché une flambée de violences en Libye et Egypte ce mardi. Le consulat des Etats-Unis de Benghazi a été attaqué par des hommes armés, faisant un mort et un blessé. L’ambassade américaine du Caire a, elle aussi, été prise pour cible par des manifestants salafistes.
« Un fonctionnaire américain a été tué et un autre blessé à la main. Les autres membres du personnel ont été évacués et sont sains et saufs», a fait savoir le vice-ministre libyen. « Des manifestants ont attaqué le consulat américain à Benghazi. Ils ont tiré en l’air avant d’entrer dans le bâtiment », a confié à l’AFP le vice-ministre libyen de l’Intérieur, Wanis al-Charef.
Au Caire, la capitale égyptienne, les violences ont également éclaté contre l’ambassade américaine. Les manifestants -pour la plupart salafistes- opposés au film, réalisé par l’Israélo-Américain Sam Bacile et jugé « blasphématoire contre l’Islam », ont « arraché le drapeau américain pour le remplacer par un étendard islamique », fait savoir LeParisien.fr. En outre, « des roquettes RPG ont été tirées sur le consulat depuis une ferme toute proche », a souligné Abdelmonoem al-Horr, le porte-parole de la Haute commission de sécurité du ministère de l’Intérieur. Un témoin s’est, par ailleurs, confié à l’AFP pour lui faire état de l’incendie dont aurait fait l’objet le consulat américain.
Hillary Clinton calme le jeu et met en garde
Les Etats-Unis ont commémoré, ce mardi, le 11e anniversaire des attentats du 11 septembre. Barack Obama et son équipe ont rendu hommage à près de 3 000 victimes.
Hillary Clinton, elle aussi, a participé aux cérémonies. Ce qui n’a pas empêché la secrétaire d’Etat américaine de s’exprimer. La chef de la diplomatie des Etats-Unis a d’abord tenu à calmer le jeu : « Les Etats-Unis déplorent toute volonté délibérée de dénigrer les croyances religieuses d’autrui. Notre engagement en faveur de la tolérance religieuse remonte aux origines mêmes de notre nation ». Avant de mettre en garde les auteurs de ces violences, « Que les choses soient claires : rien ne saurait jamais justifier des actes de cette nature », souligne le communiqué du Département d’Etat.
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