Des rebelles autonomistes de l’Est libyen ont tenté, ce samedi, d’exporter du pétrole hors du cadre de l’Etat, à bord d’un pétrolier battant pavillon nord-coréen.
Des rebelles autonomistes de l’Est libyen ont tenté, ce samedi, d’exporter du pétrole hors du cadre de l’Etat à bord d’un pétrolier battant pavillon nord-coréen. Ce qui sonne comme un nouveau défi à l’égard des autorités qui menacent de recourir à la force contre le navire.
Ces miliciens faisaient partie des gardes des installations pétrolières, avant de se rebeller contre les autorités de transition, bloquant les terminaux pétroliers en réclamant l’instauration d’un système fédéral et une meilleure répartition des revenus pétroliers.
Le vice-ministre libyen de la Défense, Khaled al-Chérif, a déclaré à l’AFP qu’un « comité de crise » composé de membres du gouvernement et du Parlement avait donné un ultimatum au navire pour quitter les eaux territoriales libyennes. « Si le navire n’obtempère pas, il sera bombardé par l’armée de l’air ou il sera intercepté en mer par la marine », a prévenu M. Chérif. Un député, membre de ce comité, a précisé que l’ultimatum fixé pour 14 heures avait expiré sans qu’aucune action concrète n’ait été signalée.
Selon le ministre du Pétrole par intérim, Omar al-Chakmak, qui s’est confié à l’AFP, c’est un « acte de piraterie » et « une atteinte à la souveraineté nationale ». Les rebelles ont affirmé avoir commencé à charger le pétrolier, mais le ministre du Pétrole par intérim n’était pas en mesure de confirmer l’information.
Un membre du Comité de l’énergie au Congrès général national (CGN, Parlement),indique que « le pétrolier Morning Glory a amarré samedi à 4 heures au port d’Al-Sedra » et les miliciens tentent d’y charger une cargaison de pétrole pour l’exporter « hors du cadre de l’Etat ».
Depuis la mort de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans une anarchie sans précédent, poussant plusieurs représentations diplomatique a rappeler leur diplomates.