La Libye est le pays le plus dangereux d’Afrique pour les journalistes, selon le bilan annuel de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), publié ce mardi.
La Libye est un des endroits du monde le plus dangereux pour exercer la profession de journaliste, en 2014, en raison de l’instabilité chronique dans le pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi. C’est ce qui ressort du bilan annuel de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), publié ce mardi.
« Le plus jeune avait 18 ans »
Près de 66 journalistes ont trouvé la mort, en 2014, tandis que 119 cas d’enlèvements ont été recensés. Sans compter les 40 journalistes retenus en otage dans le monde. Alors que la Syrie reste le pays au monde où le nombre de journalistes tués est le plus important, avec 15 morts, la Libye est l’endroit le plus dangereux pour exercer cette profession en Afrique.
« En cinq mois, trois journalistes ont été assassinés en pleine rue ; le plus jeune avait 18 ans. Neuf autres ont été kidnappés. On ne compte plus ceux qui se sont fait arrêter ou menacer. Porter une caméra ou une carte de presse relève de la bravoure », peut-on lire sur le rapport de RSF.
Augmentation des enlèvements
En Libye où les affrontements font rages, semaine après semaine, entre les multiples milices que compte le pays, près de quatre journalistes se sont fait tuer en 2014. Le nombre d’enlèvements a fortement augmenté. Il est le deuxième pays où le plus de cas ont été recensés : 29 au dernier décompte de l’organisation française.
La Centrafrique et l’Egypte sont aussi des pays où être journaliste est particulièrement difficile. Près de 46 journalistes ont été arrêtés, en 2014, dans le pays du Président Sissi, sous prétexte de proximité avec les Frères musulmans ou pour « atteinte à l’unité nationale ».
L’année 2014, en dépit de la décapitation publicisée de deux journalistes américains, reste la moins meurtrière pour la profession depuis 10 ans.