Au moins 11 300 personnes mortes et 10 100 portées disparues dans la ville de Derna, dans l’Est de la Libye qui a été ravagée par les inondations. C’est le bilan dressé, samedi 16 septembre, par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
La Libye poursuit son deuil. La tempête Daniel a frappé ce pays, dans la nuit du dimanche à lundi Derna.« Selon le Croissant-Rouge libyen, ces inondations sans précédent ont fait environ 11 300 morts et 10 100 disparus dans la seule ville de Derna », a annoncé le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
En plus des dégâts humains, elle a causé aussi d’énormes dégâts matériels. Notamment la coupure des réseaux routiers et un réseau de télécommunications dans plusieurs villes, dont Derna, Albayda et Almkheley. Cette catastrophe naturelle vient fragiliser davantage la crise humanitaire dans ce pays du Maghreb. A Derma, « la situation humanitaire reste particulièrement sombre » après le passage de la tempête. Cette crise affecte « les personnes touchées par le conflit, les communautés d’accueil, les réfugiés et les migrants », ajoute-t-elle.
Appel à la mobilisation pour Derna et les autres villes
Sur place, une chaîne de solidarité a été lancée pour venir en aide aux sinistrés. « Au moins 30 000 personnes se sont déplacées » suite à ce désastre, précise la même source. Ajoutant que « près de 823 000 personnes, dont 248 000 enfants ont besoin d’une aide humanitaire, en raison de l’instabilité politique persistante, du conflit et de la détérioration de l’économie ». Des sources officielles et humanitaires indiquent que ce bilan pourrait s’alourdir davantage.
Face à l’ampleur de la crise, l’OCHA appelle à la mobilisation pour répondre à l’urgence humanitaire. « Les principaux besoins humanitaires se concentrent sur la protection et l’accès aux services essentiels tels que les soins de santé et l’éducation, l’eau potable, l’assainissement et les articles ménagers de base », explique l’OCHA.