Libye : affrontements à Syrte, 15 morts


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Quinze personnes auraient été tuées dans les affrontements entre les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale et des milices qui feraient parties de l’Organisation islamique.

La tension est très vive à Syrte, où 15 personnes auraient péri dans des affrontements entre les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale et des milices affiliés à l’organisation de l’Etat islamique, rapporte l’agence Xinhua. Ces affrontements opposaient depuis samedi des miliciens aux combattants de la banche libyenne de l’organisation de l’Etat islamique.

Le bras de fer continue entre les deux gouvernements rivaux

La ville de Syrte est une ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli, la capitale libyenne. L’organisation de l’Etat islamique aurait plusieurs bases en Libye, dont à Syrte, selon plusieurs sources locales. Le groupe avait décapité en février dernier 21 Egyptiens coptes, provoquant une levée de boucliers à l’international. L’Egypte aVAIT riposté en moins de 24 heures après l’attaque, bombardant les positions des assaillants.

Plus rien ne va en Libye où le chaos s’aggrave. Certains observateurs estiment que le pays est devenu un sanctuaire du terrorisme. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, il est livré aux groupes armés qui y font la loi, tentant de contrôler les points stratégiques. La Libye doit faire face aussi à deux gouvernements qui se disputent le pouvoir. Depuis août dernier en effet, le groupe armé Aube de la Libye s’est emparé de Tripoli, chassant le gouvernement en place reconnu par la communauté internationale. Ce dernier a dû fuir la capitale et tente depuis de la reprendre aux mains de son rival.

Le Caire préoccupé par le chaos libyen

Les affrontements à Syrte sont survenus à la veille de la reprise au Maroc d’un nouveau round de pourparlers, sous l’égide de l’ONU, entre délégations des deux Parlements rivaux pour tenter d’arracher un accord sur un gouvernement d’unité nationale. La mission de l’ONU en Libye (MANUL) a appelé, dans un communiqué publié mercredi, les parties en conflit « à surseoir à toute escalade militaire pour ne pas nuire aux efforts visant à trouver une solution politique au conflit ». Des pourparlers avaient été entamés pour la première fois, début mars, à Skhirat, station balnéaire proche de la capitale marocaine Rabat, avant d’être suspendus.

L’imbroglio libyen prend d’autant plus d’ampleur que les deux gouvernements rivaux tentent de contrer l’influence de l’organisation Etat islamique. Cette dernière a revendiqué ses premières attaques en Libye, en janvier, avec un attentat contre un hôtel à Tripoli, qui a fait neuf morts dont un Américain et un Français.

De son côté, le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi presse la communauté internationale d’agir en Libye le plus rapidement possible. Il craint en effet que le chaos libyen rampe jusqu’au sol égyptien. D’autant que la frontière entre l’Egypte et la Libye est très importante.

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