Libye : à quand la fin de l’imbroglio politique?


Lecture 2 min.
arton46641

La Libye est toujours dans la tourmente avec deux gouvernements. L’ONU, en position d’arbitre, tente de mettre en place des négociations entre les deux parties pour mettre fin à la crise.

C’est à se demander quand la crise politique libyenne prendra-t-elle fin. Le pays est toujours doté de deux gouvernements. L’un est reconnu par la communauté internationale et l’autre non. Seulement, le gouvernement non officiel, dirigé par le groupe armé Aube de la Libye, s’est emparé de la capitale Tripoli l’été dernier et y fait la loi, obligeant l’autre gouvernement à quitter les lieux.

C’est ce méli-mélo que l’ONU et également Alger tentent de dénouer. A l’ouverture d’une réunion de dialogue à Alger, ce mardi 10 mars 2015, l’émissaire de l’ONU dans ce pays, Bernardino Leon, a déclaré que la Libye a le choix entre « l’accord politique ou la destruction », soulignant toutefois que « la destruction n’est pas une option ».
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Le pays est en proie aux groupes armés qui s’affrontent pour le contrôle stratégique du pays. Le numéro deux de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, a appelé les Libyens à la « patience en vue de parvenir à un consensus national ».

L’Algérie tout comme l’Egypte qui partagent des frontières communes avec la Libye sont très préoccupées par la situation du pays. Le Caire et Alger s’étaient opposés à l’intervention militaire internationale qui a conduit à la chute de l’ancien leader libyen. Alors que l’Egypte pense qu’il faut agir pour mettre fin à la crise libyenne, l’Algérie, elle, est toujours hostile à une solution militaire et milite en faveur d’un dialogue entre les différentes parties.

De l’autre côté, l’ONU mène aussi des négociations au Maroc. Des représentants des deux Parlements rivaux libyens ont pour la première fois échangé autour d’une même table, incitant l’ONU à parler de « progrès importants ». L’objectif : la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et la signature d’un accord de cessez-le-feu. Les deux délégations libyennes doivent retourner cette semaine au Maroc, pour tenter de dénouer la crise. Une tâche qui s’annonce difficile, d’autant que certains observateurs n’hésitent pas à parler d’une guerre civile dans le pays.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News