Chaque année, le Liberia importe plus de la moitié de ses besoins comestibles. Une situation qui pousse le gouvernement à vouloir prendre des mesures pour sortir de cette dépendance et fortifier sa sécurité alimentaire. Pour se faire, le gouvernement du Liberia compte s’appuyer sur son système semencier pour encourager la productivité agricole.
Au cours de la semaine, le ministère libérien de l’Agriculture a lancé un projet subventionné par l’Union Européenne (UE) dans le but de rétablir l’accès et la qualité des semences agricoles fabriquées localement. Évaluè à 6,5 millions de dollars, le projet en question dénommé « Seeds4Liberia » sera exécuté sur une période de 4 ans avec la coopération d’un consortium d’instituts de recherches composé par AfricaRice, l’IITA et WorldFish.
A travers un communiqué rendu public sur son site, le ministère précise que les interventions seront orientées sur la production et la distribution de semences au bénéfice des agriculteurs afin d’améliorer les rendements dans les filières pertinentes. D’après les autorités, la mission est de parvenir à livrer 6 000 tonnes de semences de riz certifiées, 62 500 plants de manioc, 4 800 tonnes de semences de soja authentifiées ou encore 1.1 million de graines de café à terme.
» Se doter de ses propres systèmes de semence »
« Seeds4Liberia s’attaquerait directement aux problèmes du Liberia, notamment l’utilisation de semences non certifiées, une forte dépendance à l’égard des importations et la faiblesse des infrastructures de production de semences », commente Antoinette Dukuly, déléguée du ministère de l’Agriculture.
« Nous voulons aider le Liberia à se doter de ses propres systèmes de semences afin qu’il n’ait pas à acheter ses semences à l’étranger et qu’il puisse bénéficier d’une plus grande autonomie en matière de production alimentaire. Nous voulons nous assurer que, lorsque ce projet prendra fin dans quatre ans, le système semencier du Liberia ne s’effondrera pas, mais continuera à soutenir la sécurité alimentaire et le développement économique du pays », annonce Nona Deprez, chef de la délégation de l’UE au Liberia.