Les écoles du Liberia ont rouvert leurs portes, ce lundi, avec plusieurs mois de retard dû au virus Ebola. Une difficile reprise des cours pour les écoles dont plusieurs n’ont pas pu reprendre les cours faute de moyens ou de protections adéquates.
Après plusieurs mois de fermeture à la suite de l’épidémie Ebola, les établissements scolaires du Liberia ont rouvert, ce lundi 16 février 2015. Cette reprise des cours est synonyme de décrue du nombre de cas du virus. Le pays emboîte le pas à la Guinée où l’école a repris le 19 janvier dernier. Néanmoins, la reprise des cours s’annonce difficile avec un fort taux d’absentéisme et des écoles qui ne sont pas prêtes pour accueillir les élèves.
Faible affluence
Pour cette journée de rentrée au Liberia, beaucoup d’élèves manquaient à l’appel. Un fort taux d’absentéisme qui ne semble pas surprendre un responsable d’établissement qui explique cela par les dépenses nécessaires à la rentrée et les fluctuations de dates de réouverture des écoles. En effet, les autorités avaient initialement fixé la rentrée au 2 février, puis au 2 mars, pour finir par la programmer au 16 février. Des tergiversations qui ont incité plusieurs écoles à maintenir la réouverture au 2 mars. Des changements de dates qui ont également perturbé les parents d’élèves.
Les frais d’inscription élevés pour les parents expliquent également cette faible affluence. C’est le cas dans les écoles privées où les parents d’élèves n’ont pas les moyens de payer les frais d’inscription car l’activité économique du pays a été ralentie par Ebola. Par ailleurs, certaines écoles qui servaient de centre de traitement du virus Ebola, l’année dernière, demandent des rénovations avant de pouvoir accueillir les élèves, selon RFI.
Afin d’éviter tout risque de contamination, l’Unicef a fourni 7 200 kits d’hygiène pour les 4 000 écoles du pays. Plus de 15 000 enseignants ont été formés afin de faire respecter aux enfants les règles sanitaires. Cependant, malgré quelques désagréments, le retour sur les bancs de l’école est synonyme de retour à une vie normale dans le pays.