Libéria : cinq suspects arrêtés dans l’incendie criminel de l’Assemblée


Lecture 2 min.
Drapeau du Liberia
Drapeau du Liberia

Au Liberia, cinq suspects ont été arrêtés dans le cadre de l’incendie criminel qui a ravagé l’Assemblée nationale le 18 décembre. Une enquête sous tension politique promet des révélations majeures.

Le Liberia est sous le choc après l’incendie qui a ravagé son Assemblée nationale le 18 décembre dernier. Classé désormais comme un acte criminel, cet incendie suscite de vives interrogations sur les motivations derrière une attaque aussi symbolique. Les autorités ont confirmé l’arrestation de cinq suspects et annoncé que l’enquête pourrait bientôt mener à d’autres interpellations.

Un incendie prémédité : les révélations de l’enquête

Les enquêtes menées par la police nationale et le Liberia National Fire Service ont révélé l’utilisation de gasoil comme produit inflammable. Selon l’inspecteur général de police, Gregory Coleman, les suspects auraient planifié l’attaque depuis le 9 décembre, en élaborant des scénarios variés pour perturber le fonctionnement du Parlement. Après plusieurs tentatives infructueuses, ils ont décidé de passer à l’acte en mettant le feu à la salle principale de l’Assemblée.

Parmi les preuves figurent des témoignages, des enregistrements électroniques et des documents traçant l’achat du gasoil utilisé. Les suspects auraient reconnu leur implication directe dans l’incendie, selon les déclarations de la police. Toutefois, les autorités gardent une certaine discrétion sur les détails pour éviter de perturber l’enquête.

Un Parlement en crise : un contexte de tensions politiques explosives

Cet acte criminel intervient dans un climat politique tendu, marqué par une opposition féroce entre deux blocs parlementaires. La destitution controversée de l’ancien président de l’Assemblée, Johnathan Fonati Koffa, a entraîné des manifestations quotidiennes devant le Parlement, alimentant les divisions au sein de la classe politique.

L’inspecteur général de police a tenu à souligner que l’enquête est menée sans aucune interférence politique, dans un souci de transparence. Il a promis que toutes les personnes impliquées, quelles que soient leur influence ou leur position sociale, seront traduites en justice.

Bien que cinq suspects soient déjà en détention, les autorités autorisent d’autres interpellations dans les jours à venir. Un acte d’accusation formel devrait être présenté prochainement, accompagné d’une exposition publique des preuves pour clarifier les responsabilités.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News