Alex Ahonado, libéré par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) jeudi dernier, a foulé mardi le sol de son pays, le Togo. Il a été chaleureusement accueilli par sa famille et ses proches. Une délégation officielle est également venue l’attendre à sa descente d’avion pour lui exprimer son soulagement. Alex Ahonado a tenu à remercier tous les togolais pour leur soutien. Il doit rencontrer le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, ce mercredi.
Retour au pays natal pour l’ex-otage togolais. Après un vol de six heures en provenance de Paris, Alex Ahonado a retrouvé le Togo. A l’aéroport Gnassingbé Eyadema, venus lui souhaiter la bienvenue, sa famille et ses proches issus de Tsévié, petite ville située à 35 km de la capitale, et dont il est originaire. Entouré de ses deux épouses et de ses enfants, ses premières paroles ont été des mots de remerciements qui lui venaient « du fond du cœur » à l’endroit du gouvernement, du chef de l’Etat et de tous les Togolais qui l’ont soutenu, lui et sa famille. En chemise blanche et costume noir, l’homme a poursuivi : « C’est une grande joie pour moi de retrouver mon sol natal ». Capturé avec un Malgache et cinq Français dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, au nord du Niger, l’employé de la société d’Areva, Alex Ahonado, a été libéré le jeudi 24 février, avec le Malgache et une Française malade.
L’ex-otage évoque sa détention
Revenant sur son calvaire qui a duré plus de cinq mois, Alex Ahonado a évoqué l’agression dont il a été victime avec ses collègues. « C’est une expérience très difficile. Et je ne souhaite même pas cela à mon pire ennemi ». Il est également revenu sur ses conditions de détention. « L’attaque a été violente, ensuite on nous a emmenés dans un endroit que l’on ne connaissait même pas. Nos agresseurs ne nous ont pas menacés. Il n’y avait pas de communication entre eux et nous, mais on mangeait à la même heure qu’eux ». Pour l’accueillir à l’aéroport, une délégation officielle composée notamment de Pascal Bodjona, ministre de l’aménagement du territoire, de la décentralisation et des collectivités locales et porte-parole du gouvernement et de l’ambassadeur de France au Togo, Dominique Renaux.
A cette occasion, le porte-parole du gouvernement a tenu à « remercier les pays amis notamment le Niger, le Mali et la France ainsi que les organisations internationales qui n’ont ménagé aucun effort pour aider le Togo dans sa détermination à assurer la sécurité de nos compatriotes même au-delà de nos frontières. » Il a, par ailleurs, souligner le « soutien du Togo aux efforts qui se poursuivent pour obtenir la libération des autres otages testés en captivité. »
Alex Ahonado devrait rencontrer le chef de l’Etat ce mercredi 2 mars.