Les deux diplomates tunisiens enlevés en mars et avril 2014 en Libye ont été libérés, selon le Premier ministre tunisien.
Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaa, a confirmé ce dimanche la libération du diplomate tunisien et d’un autre employé de l’ambassade de Tunisie en Libye, enlevés les 21 mars et 17 avril derniers à Tripoli.
« Je veux vous informer qu’il y a quelques minutes l’avion a décollé de Tripoli avec nos fils qui étaient retenus », a déclaré le Premier ministre au cours d’une conférence de presse au ministère tunisien des Affaires étrangères. « Le mérite de la libération de (…) Mohamed ben Cheikh et Al-Aroussi Kontassi revient aux efforts des autorités tunisiennes en collaboration avec les autorités libyennes, que nous remercions pour leur coopération », a assuré de son côté le chef de la diplomatie tunisienne, Mongi Hamdi.
Pas de rançon ?
Ce dernier n’a toutefois donné aucun détail sur les circonstances qui ont amené à la libération des deux hommes. Il a seulement affirmé qu’aucune rançon n’avait été versée aux ravisseurs et que les négociations s’étaient déroulées selon trois principes : « La sécurité des [hommes] enlevés, la préservation du prestige de l’Etat et la non-négociation sous la pression. » « Notre vis-à-vis était les autorités libyennes, nous ne savons pas qui étaient les ravisseurs et nous ne voulons pas le savoir », a-t-il affirmé.
D’après le ministre, le motif du rapt était « politique ». En effet, les ravisseurs avaient réclamé la libération de Libyens condamnés à de la prison ferme en Tunisie pour « terrorisme ». La libération de ces Libyens « n’a pas eu lieu », a-t-il assuré.
Situation récurrente
Outre les deux tunisiens enlevés, l’ambassadeur jordanien, Fawaz Al-Aitan, avait été enlevé à la mi-avril avec son chauffeur avant qu’ils ne soient libérés près d’un mois après en contrepartie de la libération d’un djihadiste libyen détenu en Jordanie.
Même sort pour cinq diplomates égyptiens qui avaient été enlevés en janvier et détenus pendant deux jours par une milice qui réclamait la libération de son chef arrêté en Egypte.
Depuis la chute du régime de Kadhafi, en 2011, les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d’attaques et d’enlèvements par des milices.