L’attribution d’un contrat de 5,6 milliards de dirhams à l’entreprise chinoise CREC 4 marque une nouvelle avancée dans le projet de ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech. Estimé à plus de 50 milliards de dirhams, ce chantier titanesque promet de révolutionner la mobilité au Maroc et stimuler l’économie nationale. Avec une mise en service prévue pour 2029, avant la Coupe du monde, ce projet ferroviaire est ambitieux et fait appel à de nombreux prestataires internationaux.
Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech franchit une nouvelle étape cruciale avec l’attribution d’un contrat majeur à l’entreprise chinoise CREC 4. Cette décision marque un tournant significatif dans la réalisation de cette infrastructure ferroviaire , estimée à plus de 50 milliards de dirhams (environ 4,6 milliards d’euros). Le choix de CREC 4 pour la réalisation des terrassements et ouvrages d’art du premier lot des travaux de génie civil souligne la dimension internationale de ce projet.
Un projet structurant aux multiples retombées économiques
La LGV Kénitra-Marrakech promet de révolutionner les échanges entre le nord et le sud du pays. En réduisant le temps de trajet cette ligne ouvre de nouvelles perspectives pour le transport de marchandises. Les analystes économiques prévoient une augmentation significative du PIB des régions desservies, estimée entre 3% et 5% sur les cinq premières années suivant la mise en service de la ligne.
Le projet mobilise une expertise internationale diversifiée. La société chinoise CREC 4 s’est vu attribuer la réalisation des terrassements et ouvrages d’art pour le premier lot des travaux de génie civil, suite à un appel d’offres hautement compétitif. Parallèlement, le géant indien de l’acier JSW Steel fournira les rails. Enfin, l’expertise française joue également un rôle central dans ce projet, notamment pour la technologie TGV. Ce choix stratégique renforce les liens économiques franco-marocains. Les retombées économiques de cette collaboration sont estimées à plusieurs centaines de millions d’euros pour l’industrie ferroviaire française.
Des enjeux économiques et environnementaux majeurs
La LGV Kénitra-Marrakech s’annonce comme un véritable moteur de croissance pour l’économie marocaine. Les projections indiquent que la ligne pourrait générer jusqu’à 90 000 emplois directs et indirects durant sa phase de construction, et environ 5 000 emplois permanents une fois opérationnelle. De plus, en favorisant un report modal de la route vers le rail, le projet contribuera à une réduction significative des émissions de CO2, estimée à environ 300 000 tonnes par an à l’horizon 2035.
Le secteur touristique, pilier de l’économie marocaine représentant près de 7% du PIB, devrait également bénéficier de cette infrastructure. Les experts prévoient une augmentation de 15% à 20% du flux touristique entre Casablanca et Marrakech dans les trois ans suivant l’inauguration de la ligne.
La LGV Kénitra-Marrakech s’affirme comme un projet phare pour le Maroc du 21e siècle. Avec une mise en service prévue pour 2029, juste avant la Coupe du Monde 2030 coorganisée avec l’Espagne et le Portugal, ce projet ferroviaire symbolise l’ambition du Maroc de se hisser au rang des économies émergentes les plus dynamiques.