Lewis Hamilton est depuis, ce vendredi, officiellement le premier pilote de F1 noir. Titularisé par l’écurie McLaren en novembre dernier, il prendra le départ du Grand Prix de Melbourne, en Australie, ce dimanche. Pour le Britannique de vingt-deux ans, c’est un rêve qui se réalise.
Le Grand Prix d’Australie qui se déroule ce week-end à Melbourne, en Australie, marque l’entrée officielle du premier pilote noir de la F1, Lewis Hamilton, 22 ans, dans la course automobile. Il prendra le départ le 18 mars prochain. La titularisation du Britannique au sein de l’écurie McLaren-Mercedes a été annoncée le 24 novembre 2006 « C’est un rêve qui devient réalité. Courir en Formule 1 avec McLaren a toujours été mon but ultime depuis que je suis tout jeune. », affirmait alors Lewis Hamilton. Son équipier n’est autre que le double champion du monde, l’Espagnol Fernando Alonso. Ce vendredi, sa première journée en tant que pilote de F1, il l’a qualifié de « fantastique ». « C’était génial de sortir du garage, a-t-il poursuivi, puis de la ligne des stands… Un jour de
rêve. »
Une jeune recrue pleine de promesse
Le conte de fée de Hamilton commence avec sa rencontre, lors d’un dîner-gala, avec le patron de l’écurie McLaren, Ron Dennis. Le gamin de 10 ans l’impressionne par son culot. Le jeune Lewis lui confie de but en blanc qu’il veut devenir pilote dans son écurie, celle aussi de son idole, Ayrton Senna, disparu le 1er mai 1994, sur le circuit d’Imola (Italie). « Je devais avoir six ans et j’ai regardé un Grand Prix de Formule 1 avec mon père. Senna était en fond de grille et il a tout remonté. Je me suis alors dit : « C’est ça que je veux faire ». ». Son casque jaune orné de bandes bleu marine et verte rappelle celui du pilote brésilien.
Hamilton, un pilote précoce
Né dans l’Hertfordshire, au nord-est de Londres, de parents natifs de l’île de Grenade, dans les Antilles, Lewis Hamilton a rejoint le centre de formation de l’écurie McLaren en 1998. Il remporte durant la première année le championnat de karting. Cinq ans plus tard, en 2003, il est champion de Grande-Bretagne de Formule Renault, puis en 2005, il sera celui d’Europe de F3. L’année suivante, il fait son entrée dans la série GP2, antichambre des Grand Prix, qu’il remporte encore une fois.
Evoquant sa nouvelle carrière dans la F1, Ron Dennis avait affirmé, il y a quelques mois, « c’est son plus grand défi jusqu’à présent, mais nous sommes certains qu’il a les qualités pour y répondre ». Sans passer par la case « pilote d’essai », Lewis Hamilton a été promu directement numéro 2. Une situation qui peut être source de tension et de pression. En février dernier, lors de sa préparation en Espagne, son inexpérience lui avait valu un accident qui a sérieusement endommagé son bolide. Ce qui n’a pas empêché Lewis Hamilton de réaliser de meilleurs temps que son très expérimenté co-équipier et ce vendredi, encore, il est crédité du 3e temps des essais libres. Sera-t-il la révélation qu’attendaient les spécialistes de F1 ? La réponse, ce dimanche.