Le diplomate Kotb Mokhlès, émissaire spécial du Caire et porteur d’un message du Président égyptien par intérim, Adly Mansour, à son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, a été reçu à Libreville, le 29 juillet 2013 par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Selon une information de la Primature, le Caire a sollicité le soutien de Libreville pour faire lever les sanctions de l’UA.
A sa sortie d’audience, le diplomate égyptien a déclaré que le message transmis au Chef du gouvernement avait trait à la situation actuelle qui prévaut dans ce pays d’Afrique du Nord. Suite aux sanctions infligées à l’Egypte par l’Union Africaine (UA) après la révolution ayant entraîné la destitution du Président Morsi, les autorités intérimaires de la République arabe d’Egypte ont déployé des émissaires auprès de plusieurs pays du continent, afin que ceux-ci plaident auprès de l’UA, afin que cette institution panafricaine reconsidère sa position. C’est dans ce sens que Kotb Mokhlès a été également reçu à Libreville le 29 juillet dernier.
En provenance de Brazzaville au Congo et en partance pour Yaoundé au Cameroun, Kotb Mokhlès a dit que le Caire entendait jouer la fibre diplomatique pour ramener les autorités de l’Union Africaine à de meilleurs sentiments car, dira-t-il, « ce qui se déroule en Egypte actuellement n’a rien à voir avec la révolution populaire ayant précipité la chute de l’ancien Raïs, Hosni Moubarak ».
Il a également fait savoir que, lorsque les militaires avaient pris la tête du pays, la Communauté internationale et l’UA n’ont pas fait allusion aux sanctions. Il s’étonne alors de ce que la révolte des jeunes et des étudiants réclamant de manière logique la tenue des élections anticipées et libres soit considérée comme une mutinerie et sanctionnée au niveau de l’Union.
S’agissant du choix porté sur Libreville pour plaider en faveur de l’Egypte, l’hôte du Premier ministre a rappelé la profondeur des relations d’amitié et de coopération qui ont toujours caractérisé l’axe Libreville-Le Caire depuis les Présidents Anouar El Sadate et Omar Bongo Ondimba. Il a par la suite appelé les responsables de l’Union Africaine à avoir une pensée plus humanitaire à l’endroit de la jeunesse égyptienne qui ne demande qu’à être encadrée. Il a par ailleurs plaidé pour une coopération interafricaine en faveur des jeunes qui représentent l’avenir de ce continent. En somme, l’Egypte compte sur le Gabon pour relayer sa plaidoirie au niveau des autres pays africains.