Les Zambiens élisent, ce mardi, leur nouveau Président après le décès de Michel Sata, en octobre. Un scrutin qui s’annonce serré entre les deux candidats.
La Présidentielle en Zambie se déroule ce mardi 20 janvier 2015. Plus de 5,2 millions de Zambiens se rendent aux urnes afin d’élire leur nouveau chef d’Etat. Onze candidats sont en lice afin de diriger le pays, selon l’AFP. Parmi eux, deux personnalités politiques font figure de grands favoris : Edgar Lungu et Hakainde Hichilema. Le scrutin s’annonce serré entre ces deux prétendants au poste de chef d’Etat.
Selon les pronostics, la victoire à la Présidentielle va se jouer entre Edgar Lung issu du Front patriotique et son rival Hakainde Hichilema issu du parti de l’Unité pour le développement national. Issus de deux partis politiques rivaux, les deux prétendants au poste de Président ont tout de même des points communs. Tous deux partisans de l’économie de marché, chacun promet, s’il l’emporte, de lutter contre la pauvreté en attirant les investisseurs et en créant des emplois. La Zambie est un pays où plus de 60% de la population vie avec moins de deux dollars par jour. Hormis cette vision commune de l’économie de marché, leurs parcours politiques sont totalement différents.
Hakainde Hichilema, candidat pour la quatrième fois, à l’âge de 52 ans, est perçu comme incarnant l’élite du pays de par sa richesse. Sa notoriété auprès de la population pourrait lui valoir la victoire, notamment avec l’éventuel vote en sa faveur des membres de l’opposition ainsi que de ceux d’autres partis. S’il remporte le scrutin, Hakainde Hichilema a promis de gérer le pays comme une entreprise pour développer l’économie. Quant à Edgar Lungu, il représente le parti au pouvoir avec son poste de ministre de la Justice et de la Défense. Un avantage pour ce candidat qui pourrait être compromis par les luttes internes de son parti à la suite du décès de Michel Sata. S’il devient Président, il formera un gouvernement d’union nationale.
A l’issue de ce scrutin, le nouveau Président occupera ce poste durant 19 mois, le temps de la fin du mandat de Michel Sata.