Aux quatre coins du continent africain, les Verts cherchent à s’imposer en politique pour faire sortir de l’ombre leurs idées en matière de lutte pour l’environnement. Par la voie politique ou associative, ils tentent de faire émerger une véritable prise de conscience écologiste en Afrique.
Désertification, pollution des nappes phréatiques, pollution atmosphérique… Les maux dont souffre l’environnement en Afrique sont nombreux et touchent tous les pays du Continent. Pour autant, la prise de conscience écologiste ne pénètre que très lentement dans la société africaine depuis les années 70. Il est effectivement difficile de considérer l’environnement comme une priorité alors que les ventres crient famine.
Pourtant, les Verts d’Afrique existent. Et ils veulent se faire entendre. « Beaucoup de partis ne représentent pas grand-chose, à peine un écriteau sur une porte. D’autres sont très actifs, comme au Sénégal ou au Burkina », explique Constantin Fédorowski, responsable de la section internationale des Verts français. « Dans tous les cas, il leur est difficile de s’imposer sur la scène politique de leur pays. »
Ecologie politique
Les stratégies des écologistes diffèrent selon les régions. En Afrique australe, ce sont les associations et les Organisations non gouvernementales qui militent pour la défense de l’environnement. Elles ne prétendent à aucune représentation politique mais servent de véritable contre-pouvoir en arrivant à influencer les politiques des gouvernements comme au Kenya ou en Afrique du Sud. En Afrique de l’Ouest et du Centre, les partis écologistes ont fleuri à la faveur du multipartisme qui s’instaure sur le continent dans les années 90. L’écologie politique est née.
Il existe un embryon d’organisation régionale, la Fédération des Verts d’Afrique, mais c’est l’action locale qui reste prioritaire. Au Mali, au Bénin, au Sénégal, les Verts se battent pour une meilleure visibilité politique. Avec comme prédécesseurs le Burkina Faso (qui compte un ministre chargé de l’environnement au rang de ministre d’Etat) et la Guinée-Bissau (où deux Verts sont élus au Parlement).
Pour que ces pays ne restent pas des exceptions, les partis écologistes africains doivent dépasser le stade d' »aiguillons » pour devenir des acteurs à part entière de la vie politique de leur pays. Des actions auprès de la population et des collaborations avec les Verts occidentaux sont indispensables.
Lire aussi : notre dossier complet