Les USA se retirent des négociations sur le climat à Montréal


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Drapeau des Etats-Unis
Drapeau des Etats-Unis

La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui prend fin vendredi à Montréal, a été marquée jeudi soir par le retrait des négociations des Etats-Unis, qui refusent de continuer les discussions sous l’égide de la Conférence des parties au Protocole de Kyoto.

Un représentant du Fonds mondial pour la nature (WWWF), M. Giulio Volpi, a déclaré à la PANA qu’un délégué américain s’en est pris à Paul Martin, Premier ministre du Canada, qui avait critiqué sans la nommer, l’administration americaine qui n’a pas ratifié le Protocole de Kyoto alors que les Etats-Unis comptent pour 25% dans la diffusion des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

« Les changements climatiques constituent un défi planétaire
exigeant une réponse planétaire », avait lancé M. Martin,
mercredi, à l’ouverture de la session ministérielle de la
conférence de l’ONU sur le climat.

« Il est passé le temps pour les chefs d’Etat de douter des effets profonds du comportement humain sur notre climat ou, encore pire, de ne pas reconnaître ces effets et de se replier sur ses positions et ne rien faire », avait dit le Premier ministre canadien dans une partie de son discours qui ne laisse aucun doute sur son destinataire, le grand voisin américain.

« Nous demandons aux ministres de rester fermes sur leurs positions et d’aller de l’avant quel que soit le tour que l’administration Bush sortira de son sac », a renchéri Mme Jennifer Morgan, directrice du Programme international sur les changements climatiques de WWF.

« L’esprit de multilatéralisme auquel on pouvait s’attendre en
venant à la conférence de Montréal n’apparaît pas dans la
rencontre », a regretté de son côté, le directeur du département
météorologie du ministère ougandais de l’Eau, des Terres et de
l’Environnement, Paul Isabirye, dans un entretien avec la PANA.

« Certains pays, comme ceux de l’OPEP, qui ont d’autres intérêts à défendre, ne sont ici que pour bloquer le processus et c’est
dommage », a déploré le haut fonctionnaire ougandais, ajoutant que les changements climatiques n’épargnent aucun pays de la planète.

Pour M. Isabirye, il vaut mieux ralentir le développement et
protéger le climat contre la pollution atmosphérique causée
principalement par l’industrie que d’avoir un comportement
suicidaire comme nous le faisons actuellement.

« Des fonds ont été promis aux pays africains depuis la
conférence de Marrakech sur les changements climatiques en 2001, pour leur permettre de s’adapter aux changements climatiques, mais « rien n’a été fait jusqu’ici », a déploré le point focal « changements climatiques » au ministère ivoirien de
l’Environnement, M. Kouadio Ahossane.

Dans une déclaration publiée vendredi matin, le Fonds mondial
pour la nature se montrait pourtant optimiste, du moins sur
l’Après Kyoto, estimant que « le succès est à portée de main ».

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