Le quartet tunisien, Nobel de la paix, reçoit officiellement son prix ce jeudi à Oslo.
Le syndicat l’Union Général Tunisienne du Travail (UGTT), l’organisation patronale Utica, l’Ordre national des avocats de la Tunisie et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) reçoivent, ce jeudi 10 décembre 2015, le prix Nobel de la paix à Oslo pour avoir sauvé la transition politique dans leur pays, en prônant le dialogue. Le Quartet recevra précisément son prix, à 13 heures (12 heures TU) à l’Hôtel de ville d’Oslo en présence du roi Harald de Norvège et du gouvernement norvégien. C’est la présidente du comité Nobel, Kaci Kullmann Five, qui leur remettra leur distinction. Leur mérite a été d’avoir organisé le « dialogue national » entre islamistes du parti Ennahdha et leurs opposants. Les heureux lauréats du prix Nobel recevront une médaille d’or, un diplôme et un chèque de 8 millions de couronnes suédoises, soit un peu plus de 863 000 euros.
Les lauréats qui se sont exprimés mercredi ont tous salué l’exemplarité de la Tunisie. « La Tunisie est une exception pour l’instant parmi les pays du Printemps arabe, mais cela ne signifie pas que cela ne puisse pas être imité dans d’autres pays », a affirmé, mercredi, Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT. « Les différences, quelle que soit la nature de ces différences, peuvent toujours être surmontées par le dialogue » a, pour sa part, indiqué, Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l’Ordre des avocats. « Nous avons réussi notre transition démocratique, mais nous devons réussir notre transition économique », a souligné Ouided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, actuellement en conflit avec l’UGTT sur la question d’une augmentation salariale dans le secteur privé.
La Tunisie est toutefois loin d’être totalement remise sur pied depuis la chute de Zinedine Ben Ali. Le pays doit faire face à la menace terroriste, qui continue de faire énormément de victimes, surtout du côté des touristes. D’ailleurs, ces derniers ont fui le pays, craignant de nouvelles attaques. Une situation qui a causé l’effondrement du tourisme, mettant un peu plus à mal l’économie de ce pays d’Afrique du Nord.