Le premier parc d’attraction géant va voir le jour dans la capitale malienne. C’est une société tunisienne, la Sepat, qui se propose de financer ce projet luxueux. Bamako s’embourgeoise, et Sfax est sur la brèche.
Au coeur d’un quartier résidentiel en construction, la mairie du district de Bamako annonce la construction, dès le mois prochain, d’un parc d’attraction géant. Sur le site de l’ancien aéroport, 13 hectares de terrain devraient se garnir d’un centre sportif, d’un parc aquatique, d’un parc de jeux pour enfants, d’un hôtel cinq étoiles et d’un supermarché. Un projet pharaonique, dont l’addition se chiffre à 30 milliards de francs cfa (45 millions d’euros). C’est une société tunisienne, la Sepat (Société d’études, d’assistance et de pilotage de la ville de Sfax) qui se propose de réunir les partenaires financiers et de superviser l’aménagement.
Un luxe très rentable
» Nous avons choisi cette société parce qu’elle est déjà impliquée dans plusieurs projets au Mali. Elle serait d’ailleurs en train d’initier un projet avec l’Agence des cessions immobilières (ACI). La Sepat connaît le terrain « , explique Alphamoye Traoré, directeur général de la Cellule technique d’appui aux communes du district de Bamako. La compagnie tunisienne a aussi été choisie dans le cadre de l’étroite collaboration qui unit la Chambre de commerce et d’industrie malienne et celle de Sfax. En échange de ses services, le partenaire tunisien a négocié un bail d’exploitation de 25 ans du supermarché et du parc d’attraction, ainsi qu’un bail de 40 ans pour l’hôtel. Comme le précise, Alphamoye Traoré il n’y aura pas de traitement de faveur après l’opération : la Sepat devra reverser normalement ses taxes à la mairie.
Des financements privés locaux se proposent déjà d’épauler la Sepat. La Bim (Banque internationale pour le Mali), la BHM (Banque de l’habitat du Mali) et la BDM (Banque de développement du Mali), seraient candidates à la liste des actionnaires. » C’est un projet de grande envergure. Ce parc d’attraction s’inscrit dans le cadre de la construction du premier quartier résidentiel de Bamako. Même si l’étude de faisabilité n’est pas terminée, le parc sera forcément une importante source de rentabilité. Pour les actionnaires, pour la Sefat, et pour la mairie », se réjouit monsieur Kouyaté, directeur de la Gid (Groupement d’ingénieurs conseil pour le développement), l’antenne malienne de la société tunisienne.