Les transports abidjanais font bonne route


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Abidjan Cote d'Ivoire
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La Société des transports abidjanais retrouve des couleurs. Moribonde il y a un an à peine, elle affiche aujourd’hui des résultats encourageants. Entre développement de son parc d’autobus et assainissement de sa situation comptable, l’entreprise repart d’un nouvel élan.

Trente cinq autobus de plus d’ici la fin du mois d’août, développement d’un service de sécurité sociale pour les employés, 900 millions de FCFA d’excédent en 2000 déjà 500 millions à mi-parcours pour 2001, la tendance est au beau fixe pour la Société des transports abidjanais (Sotra).

 » Il faut continuer à travailler dur car ce résultat est une goutte d’eau dans la mer « , commentait pour Fraternité-Matin Philippe Attey, directeur général de la Sotra, à propos des récents succès financiers. Arrivé à la tête de la société il y tout juste un an, le nouveau patron reste lucide.

Un passif de 32 milliards de FCFA

Difficultés à assurer les salaires, chômage technique, une ardoise de 3,5 milliards de FCFA chez ses fournisseurs, un trou dans sa trésorerie de 32 milliards de FCFA, le tableau 1999 de la Sotra – détenue à 60% par l’Etat ivoirien et à 40% par le groupe Renault véhicules industriels (RVI) – apparaissait bien sombre.

Pour quitter l’ornière, la nouvelle direction commence par entamer un nouveau dialogue avec les salariés et installe en janvier 2001 un fonds d’assurance maladie qui prend en charge 80% des frais médicaux. Les tensions sociales apaisées, le gros du travail consiste aujourd’hui à assainir la situation comptable de l’entreprise et à investir pour développer le matériel existant.

750 autobus pour atteindre le plein emploi

Les chauffeurs de la Sotra ne peuvent actuellement pas tous prendre le volant. Manque de véhicules. Pourtant de 522 immatriculations en juin 2000 à 713 au 16 août dernier ; le parc abidjanais a pris une nouvelle ampleur. Pas assez suffisante toutefois, malgré un nombre total d’agents en baisse – 4 601 en août 2000 contre 4 413 aujourd’hui – à la faveur de départs en préretraite. L’objectif fixé s’élève à 750 autobus, nombre que la direction espère atteindre rapidement.

Le financement de ces nouveaux investissements ne se fera pas au détriment des usagers. Il n’y aura, cette année, ni hausse des tarifs, ni suppression du système plus économique des cartes de bus, a promis Philippe Attey. Les fonds nécessaires au développement devront venir d’une meilleure gestion comptable de l’entreprise. Pour cette année seulement. Car le ticket de bus n’ayant pas augmenté depuis près de sept ans et avec les nouvelles dépenses engagées par la Sotra, on voit mal comment il n’y aurait pas de prochaines répercussion sur les tarifs.

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