Le président France-Albert René a été reconduit à la tête des Seychelles pour cinq ans. Ces élections anticipées ont été marquées par une campagne houleuse. L’opposition conteste les résultats.
C’est reparti pour cinq ans. Le président des Seychelles, France-Albert René, a été réélu ce dimanche pour un nouveau mandat de cinq ans. Arrivé au pouvoir il y a 24 ans, en 1977, grâce à un coup d’Etat, France-Albert René a totalisé 54,19% des suffrages exprimés contre 44,95% pour son principal rival, le Révérend Wavel Ramkalawan du Parti national des Seychelles (SNP). Si le camp présidentiel a sabré le champagne, l’opposition conteste vigoureusement les résultats. « Je ne peux pas accepter ces résultats », s’est emporté le Révérend à l’annonce de la victoire de l’actuel président. Il accuse les militants du Front progressiste populaire des Seychelles (FPPS), parti au pouvoir, d’avoir eu recours à l’intimidation des électeurs.
Une campagne houleuse
Le candidat malheureux a affirmé, bien avant la promulgation des résultats, que les militaires s’apprêtaient à le tuer s’il remportait les élections. Il a renforcé son service de sécurité et s’est réfugié « dans un endroit sûr ». Il reproche au camp présidentiel d’utiliser les fonds publics à des fins électorales. Selon lui, plusieurs ministres et députés achetaient des voix avec de fortes sommes d’argent. Il promet de déposer un recours pour l’annulation de ces élections car « l’ensemble du processus n’a été ni libre ni régulier ».
« Il y a de bons et de mauvais perdants ». Le président France-Albert René balaie toutes les accusations d’intimidation en les mettant sur le compte de la « mauvaise foi » de son challenger qu’il avait déjà battu en 1998. L’archipel traverse une crise économique très grave due à la chute de la rente touristique.