La police sud-africaine a mené une descente dans une ferme suspectée d’être un camp militaire et a arrêté 95 Libyens. L’opération s’est déroulée près de la ville de White River, dans la province de Mpumalanga (nord-est du pays).
« Le site se présentait comme un camp d’entraînement pour une société de sécurité, mais à première vue, il s’agit d’une base militaire », a déclaré le porte-parole de la police sud-africaine, Donald Mdhluli. Les autorités enquêtent actuellement sur les Libyens arrêtés, qui seraient arrivés en Afrique du Sud en avril dernier avec des visas de formation des agents de sécurité.
Selon le ministre sud-africain de la Sûreté et de la Sécurité de la province, Jackie Macie, ces hommes n’ont pas respecté les conditions de leur visa et sont soupçonnés d’être liés à des plaintes pour harcèlement déposées par des habitants, ces derniers mois. Les autorités sud-africaines envisagent de les expulser vers leur pays d’origine. Des images télévisées du raid montrent une forte présence policière autour du camp, composé de tentes vertes de style militaire et de sacs de sable.
Les Libyens impliqués dans des crimes graves ?
Le propriétaire de la société de sécurité qui gérait le camp est un ressortissant sud-africain. « Nous prenons très au sérieux toute menace à la sécurité et à la stabilité de notre province et de notre pays », a déclaré le commissaire par intérim de la police de Mpumalanga, le général Zeph Mkhwanazi. Les autorités sud-africaines soupçonnent les Libyens arrêtés d’être impliqués dans des crimes graves, notamment des viols. On ignore pour l’instant s’ils sont affiliés à un groupe armé particulier.
La Libye, un pays riche en pétrole, est déchirée par la violence depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre deux camps rivaux, le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah, reconnu par l’ONU, et un exécutif parallèle dirigé par le puissant maréchal Khalifa Haftar.