Les reliques de Don Bosco sont entrées lundi soir sur le territoire béninois par voie de terre en provenance de Lamakara au nord du Togo. Les restes de ce saint canonisé par le Pape Jean-Paul II dans les années 80 passent quelques jours sur le sol béninois avant de continuer leur pèlerinage qui traverse 130 pays du monde.
Sous escorte policière, les véhicules transportant les reliques de saint Jean Bosco ont des plaques d’immatriculation italienne. Ce sont donc des salésiens d’Italie qui organisent et gèrent le pèlerinage des restes de Don Bosco emmanché depuis le 31 janvier 2009. Les reliques sont entrées au Bénin par la commune de Ouaké, frontalière au Togo avant d’atterrir dans la principale ville du septentrion béninois, Parakou.
Ici un accueil chaleureux a été réservé aux reliques désormais cachées à l’intérieur d’une statue du saint. « En termes de reliques, ce sont les ossements de la main droite qui ont été exhumés lors de la canonisation de Don Bosco par le Pape Jean-Paul II », clarifie le père Franck Amétépé.
Membre du comité d’organisation de l’événement, le prêtre salésien explique pourquoi tant de monde est en joie. « Don Bosco est un prêtre italien né en 1815 et décédé en 1888. Durant son séjour sur la terre, il s’était consacré à l’éducation et la formation des jeunes dans la douceur. C’est en suivant son exemple que beaucoup de centres de formation professionnelle sont créés chez nous en Afrique pour aider davantage la jeunesse à apprendre un métier. », détaille –t-il.
Acte de foi
Effectivement sur le sol béninois sont implantés plusieurs centres de formation professionnelle baptisés Don Bosco et dans lesquels, les jeunes apprennent la mécanique générale, la mécanique auto, l’électricité et la menuiserie. Et la formation de ces jeunes est toujours sanctionnée par un diplôme reconnu par l’Etat puisque avant l’obtention du parchemin, chaque candidat passe avec succès un examen organisé par les structures compétentes de l’administration publique.
« L’arrivée des reliques du saint Jean Bosco au Bénin est une question de foi. », s’exclame un chrétien catholique fervent. « Moi j’y crois. Je sais que Don Bosco est parmi nous », a-t-il poursuivi. Les ossements de la main droite de Don Bosco dissimulés dans la statue vont au sud du Bénin ce mardi. Cap sera mis sur Porto-Novo, la capitale du pays avant de revenir à Cotonou pour prendre la route d’Accra via Lomé. Ces reliques sont déjà passées par Bamako au Mali et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Ce pèlerinage se fait pour célébrer avec faste en 2015 le bicentenaire de naissance de Don Bosco.