Plus de 10 000 spectateurs ont assisté, dimanche, au concert du Réseau des artistes unis pour le rap africain (AURA), à Lomé. Dans ce spectacle qui doit parcourir les capitales du continent, les artistes sensibilisent le public aux droits des enfants.
Notre correspondant à Lomé
Les histoires extraordinaires des enfants de « Poto-Poto » ont été racontées au public loméen à travers une comédie musicale qui a regroupé tous les artistes du collectif Aura.
Cette comédie musicale aborde plusieurs thèmes touchant la situation des enfants soldats, des prostitués, l’éducation de la jeune fille, les enfants victimes du Sida, etc… « Nous avons d’autres causes plus importantes à défendre à part critiquer les politiques: proposer des solutions pour résoudre les problèmes des enfants victimes de tous les maux en Afrique », estime le rappeur sénégalais Didier Awadi, membre du collectif.
Les artistes ont tenu en haleine pendant 4 heures chrono, sur le terrain du collège Saint Joseph, le public loméen, visiblement resté sur sa soif. « C’est un plaisir de voir que plusieurs artistes, qui, par une comédie musicale, aident à créer un espace pour les enfants, espoir de demain », estime le Ministre de la culture Cornelius Aïdam, qui se dit « surpris par la qualité de la prestation des rappeurs et de l’élan hautement populaire du concert qui a fait sa réussite. »
Mêler l’utile à l’original
« C’est la première fois que je vois un spectacle où les artistes sont appelés à jouer en même temps qu’ils chantent. C’est assez original et accrocheur », se réjouit Nadège Awésso, élève de 14 ans dans un collège de Lomé.
L’artiste international de la chanson King Mensah, fervent militant des droits des enfants, a également participé à cette manifestation. Il a pour sa part rappelé, au cours de sa prestation, l’importance que revêt pour les parents d’envoyer leurs enfants à l’école.
Financé par l’ONG Plan International, ce concert de Lomé donne le ton à une série de sensibilisations sur les droits de l’enfant à travers le monde. « Le concept « Poto-Poto » est une carte d’identité qui va sillonner le monde pour promouvoir et plaider l’application des droits des enfants », ajoute l’Ivoirienne Priss’K.
Après Lomé, ce sera au tour de Cotonou de vivre ce spectacle évènement. C’est la première fois qu’un collectif d’artistes rappeurs prend une telle initiative.