Israël va-t-il perdre sa nouvelle « amitié » avec le Maroc ? Le chef du bureau de liaison israélien à Rabat a quitté le royaume chérifien. Un départ qui a donné lieu à diverses interprétations. Dans une tentative de couper court aux spéculations, David Govrin a expliqué sur Twitter avoir été contraint de se rendre en Israël pour être au chevet de son père hospitalisé.
Depuis l’attaque de la mosquée al-Aqsa, lundi dernier, ayant entraîné des heurts qui ont fait plus de 126 morts côté palestinien, dont 31 enfants, des voix s’élèvent au Maroc pour réclamer des autorités l’expulsion de David Govrin en riposte aux agressions israéliennes contre les Palestiniens à Al Qods, Gaza et en Cisjordanie. Une exigence portée par le Groupement de la Confédération démocratique du travail (CDT) à la Chambre des conseillers dans une question orale adressée au gouvernement El Othmani, mardi 11 mai.
Coïncidence, le chef du bureau de liaison israélien à Rabat a quitté le royaume chérifien. Un départ qui a donné lieu à diverses interprétations. Dans une tentative de couper court aux spéculations, David Govrin a expliqué sur Twitter avoir été contraint de se rendre en Israël pour être au chevet de son père alité dans un hôpital. Le diplomate a promis de retourner au Maroc juste après la célébration du Chavouot, une fête juive célébrée cette année entre le 16 et le 18 mai. Version qui ne convainc pas trop les plus sceptiques, qui font le parallèle avec la situation entre Israël et Palestine.
À 58 ans, David Gorvin a été nommé chef du bureau de liaison israélien à Rabat, en janvier dernier, dans le sillage de la normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv. Il a occupé auparavant le poste d’ambassadeur au Caire. Force est de rappeler que le Maroc avait rompu toute relation diplomatique avec Israël en 2000, après la seconde Intifada. Va-t-on vers une nouvelle rupture du royaume chérifien avec l’État israélien ?