Les Égyptiens se préparent à une nouvelle élection présidentielle, qui se tiendra les 10, 11 et 12 décembre 2023. Le Président sortant, Abdel Fattah al-Sissi, est le grand favori de ce scrutin, qui est largement considéré comme truqué.
Le maréchal Al-Sissi a été élu, pour la première fois, le 28 mai 2014. Il avait alors remporté l’élection avec 96% des suffrages dans une ambiance tendue et un scrutin considéré comme largement entaché par une fraude massive. Les Frères musulmans et la société civile avaient été fortement réprimés, les ONG dénonçant plusieurs centaines de morts et de nombreuses arrestations.
Al-Sissi a, depuis, consolidé son pouvoir, au cours de ses deux mandats. Ainsi, il a mis en place un culte de la personnalité et a réprimé l’opposition, muselé les médias et limité les libertés individuelles.
La campagne électorale déjà terminée…
Officiellement la campagne électorale vient de démarrer. Mais l’élection est déjà jouée. Les candidats d’opposition sont de simple faire-valoir. A priori, il n’y aura donc pas de réelle campagne.
Un contexte économique difficile
Les élections se déroulent dans un contexte économique difficile. En effet, l’Égypte fait face à une inflation galopante, à une dévaluation de la livre égyptienne et à une augmentation du chômage.
Cette situation économique peut faire baisser la participation électorale, déjà faible lors des précédentes élections.
Un scrutin truqué et Al Sissi déjà réélu
Les élections présidentielles en Égypte sont largement truquées. Le gouvernement a un contrôle total sur le processus électoral, ce qui lui permet de garantir la victoire de son candidat.
Dans ce contexte, Al Sissi est l’immense favori des prochaines élections présidentielles en Égypte. Il sera, sans aucun doute, réélu pour un troisième mandat. Et ainsi au pouvoir jusqu’en 2030.
Cette victoire sera une nouvelle confirmation de l’autoritarisme croissant en Égypte, même si, selon la Constitution égyptienne, ce mandat devrait être le dernier. Mais l’on sait ce qu’il advient, en général, dans ce cas-là.