Une société kenyane de Nairobi produira 100 millions d’unités par an. La demande risque d’être multipliée par six d’ici 2003.
La société kenyane Condomi Health, filiale du principal fabricant allemand de préservatifs Condomi AG et de l’entreprise locale Olago Entreprises, produira dès cet été les premiers préservatifs africains. Une usine d’une capacité annuelle de 100 millions d’unités a été construite à Nairobi grâce à un investissement de 2,5 millions de dollars américains, financé en partie par la Banque allemande de développement dans le cadre d’un programme de partenariat public et privé.
Selon les dirigeants de la nouvelle société, la demande de préservatifs au Kenya s’est accrue massivement à la suite des progrès de la politique locale de prévention des maladies sexuellement transmissibles. La demande, qui s’élève actuellement à 120 millions de préservatifs par an, pourrait atteindre 650 millions d’unités d’ici à 2003.
Le Kenya ne figure pas parmi les pays africains où l’Allemagne investit le plus. La part de l’Afrique est d’environ 2 % dans les échanges extérieurs de la République fédérale, avec un chiffre d’affaires d’environ 33 milliards de marks annuels pour un solde favorable de 2 milliards de marks. L’Afrique du Sud concentre à elle seule le tiers de ces échanges.
Le Kenya ne fait pas non plus partie des neuf pays, en tête desquels le Nigeria et l’Egypte, concentrant l’essentiel des investissements directs étrangers sur le continent noir. Enfin, le Kenya n’est qu’au treizième rang des pays africains pour la compétitivité de son économie, selon le rapport de l’université américaine de Harvard présenté au Forum de Davos en 1998.