Dans Il était une fois le monde (éditions Dapper), Mohamed Kacimi et Elsa Solal offrent leur vision originale et drôle de la création du monde. Il mettent à mal les mythes fondateurs, qu’ils reconstruisent et poétisent. Un vrai bonheur et pas sur papier bible.
De » L’Aube de l’alphabet » à » La Tablette de l’Eternité « , de » La Sève des anges » à » La Larme de Dieu « , Mohamed Kacimi et Elsa Solal proposent dans Il était une fois le monde (éditions Dapper) une vision poétique et drôle de la création de l’univers et de l’Humanité. Comment Dieu inventa la solitude, comment sont nés Tohu et Bohu (le Chaos et le Vide), les constellations ou l’oiseau Ziz, ancêtre de la Zizanie. Comment Dieu couvrit la Terre (sa planète préférée) de ciel et comment, pour empêcher le Soleil de s’éloigner d’elle, il créa les anges.
Comment » plus de quatre cent cinquante mille gouttes de sueur se sont échappées du corps des anges » pour donner » naissance à quatre cent cinquante mille plantes de toutes sortes « .
Pourquoi Dieu a créé l’Homme, » un être dont le corps raconterait toute l’histoire de la Terre « , un être » éphémère » et qui » passera sa vie à poser des questions « . Les deux écrivains s’amusent avec malice à détruire les mythes fondateurs. Ainsi, Eve n’est pas née de la côte d’Adam car » il faut être méchant comme les hommes pour croire que Dieu puisse inventer un être à partir d’une blessure « .
Mi-figue, mi-pomme
Et aucun des deux n’a croqué la pomme. » Le fruit n’était pas une pomme, car Newton n’était pas encore né et les lois de l’attraction terrestre n’étaient pas valables au Paradis. C’était une figue, fruit au goût nettement meilleur et dont la confiture n’a rien à voir avec la compote de pommes « , expliquent les écrivains. Qui relatent la naissance d’Ish, le premier homme et celle d’Isha, la première femme. Comment ceux-ci ont sauté à pieds joints du Paradis pour atterrir sur Terre, comment Dieu leur offrit, comme ultime cadeau, la larme » qui aide à vivre la douleur et la joie, la blessure et l’amour « .
Truffé de références bibliques, le livre s’adresse aussi bien aux jeunes lecteurs (à partir de 12 ans) qu’aux adultes en manque de poésie. L’ouvrage apporte de belles réponses. » Qu’est-ce-que le Paradis ? C’est la Terre moins les catastrophes naturelles. (…) Qu’est-ce-que l’Amour ? C’est trouver la joie là où personne ne l’espère. (…) Qu’est-ce-que le Désir ? C’est tenter d’apprendre par coeur celui qu’on aime « … Cet ouvrage, illustré par les dessins -toujours divins – d’Isabelle Malmezat, pourrait vite devenir une Bible pour beaucoup.
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