La Poste sénégalaise vient d’annoncer qu’à partir du 1er janvier 2002, le courrier ne sera plus distribué que par le biais des boîtes postales. Exit les facteurs.
» La distribution du courrier à domicile coûte cher et prend énormément de temps pour la recherche du domicile du destinataire « . Ibra Zosph Bass, directeur général de la Poste sénégalaise, est catégorique : la distribution du courrier à domicile ne doit plus se faire de façon gratuite. Soulignant que le Sénégal est » l’un des rares pays de la sous-région, sinon le seul, où cette pratique subsiste encore « , il a annoncé lundi 15 octobre que cette époque serait bientôt révolue.
A partir du 1er janvier 2002, la profession de » facteur » n’aura plus de sens au Sénégal. A cette date, le courrier sera exclusivement distribué dans les boîtes postales. Pour » amener les gens à avoir petit à petit la culture de la boîte postale « , la Poste s’est engagée dans une politique de réduction du personnel affecté à la distribution du courrier. De 200 il y a quelques années, les facteurs sont passés à 60 pour l’ensemble du territoire.
8 000 FCFA la boîte
Pour autant, le nombre de boîtes postales que compte le pays est encore largement insuffisant pour satisfaire toute la population. Avec 100 000 boîtes, dont 80% sont localisés à Dakar, la mesure prévue pour 2002 ne concerne que les centres urbains. La Poste va devoir convaincre les Sénégalais à investir dans une boîte. » Le coût de ces boîtes postales est dix fois inférieur que celui appliqué dans des pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire « , explique Ibra Zoseph Bass. Le Sénégalais moyen devra tout de même y consacrer entre 6 000 et 8 000 FCFA.
» A défaut de boîte postale, les usagers pourront se partager leurs numéros, comme on lit le journal ou gère le téléphone « , propose Le Soleil. Le pari de la Poste sénégalaise n’est pas encore gagné.