Les pugilistes tanzaniens sont tenus de subir un test de dépistage du sida avant de monter sur le ring. La Fédération nationale de boxe a décidé de participer activement à la campagne contre cette pandémie en Tanzanie. Et de protéger ses boxeurs.
Les boxeurs tanzaniens ne monteront plus sur le ring avant d’avoir subi un test de dépistage du sida. Les séropositifs seront interdits de compétition. Ce n’est pas une mesure discriminatoire mais une volonté de la Fédération tanzanienne de boxe de participer activement à la lutte contre la propagation du sida et de protéger ses boxeurs. Elle prend les devants pour éviter les procès à répétition de boxeurs infectés suite à des confrontations sportives. La Fédération tanzanienne a pris exemple sur l’Afrique du Sud, qui a instauré un dépistage obligatoire pour tous les sports violents. Et le noble art est concerné en premier lieu.
Risques d’infection
Le risque d’infection pour les boxeurs est très important car le virus est transmissible par le sang. L’ancien champion international zimbabwéen Gilbert Josamu a créé une véritable psychose dans le monde de la boxe, en avouant publiquement sa séropositivité. Ses adversaires, angoissés, n’ont pas accepté son pardon. Mais, à sa décharge, sa confession a servi de catharsis. Plusieurs fédérations africaines ont décidé de protéger leurs boxeurs.
» Cette mesure va sauver nos boxeurs et leur éviter de contracter le virus, mais aussi donner l’opportunité à la commission de s’associer à la campagne nationale de lutte contre le VIH/Sida « , explique-t-on à la Fédération. Elle a reçu le soutien du champion du monde de boxe, catégorie des mi-lourds, Rashid Matumla.