Les PME marocaines exclues du boom publicitaire


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Drapeau du Maroc
Drapeau du Maroc

Le marché marocain de la publicité connaît cette année une croissance exceptionnelle, de l’ordre de 20 %, grâce à l’explosion de la téléphonie mobile. Les annonceurs déplorent néanmoins l’augmentation des tarifs, quant aux PME, elles restent exclues de la publicité télévisée.

Le marché publicitaire marocain connaîtra cette année une croissance à deux chiffres. Le secteur de la téléphonie mobile est pour beaucoup dans cette croissance d’au moins 20 %. Du pain béni pour les vendeurs d’espaces publicitaires, mais des tarifs en augmentation pour les annonceurs.

Depuis trois ans, le marché publicitaire évolue, notamment à Casablanca, centre économique du pays, qui rassemble 70 % des sièges d’entreprises. Des panneaux d’affichage de quatre mètres sur trois apparaissent aux quatre coins de la ville. De plus, la bataille que se sont livrés les deux opérateurs téléphoniques Maroc Telecom et Meditel représente, à elle seule, 15 à 20 % des investissements publicitaires de l’année 2000.

Mesurer l’audience marocaine

Cependant, selon Hassan Berrannoune, vice-président du Groupement des Annonceurs du Maroc (GAM),  » le marché pourrait être encore plus performant « .  » Le problème qui reste en suspens est celui des PME-PMI qui représentent 75 % du tissu économique marocain et qui ne contribuent qu’à hauteur de 10 % dans la communication nationale « , explique t-il.

 » Une PME qui gagne autour de 20 millions de dirhams (soit environ 4,5 millions d’euros), ne peut se permettre de dépenser 20 000 dirhams (soit 4 500 euros) pour un spot à la télévision « , ajoute M.Berrannoune. Le GAM cherche des solutions pour faciliter l’accès de la publicité à ces petites entreprises. Il envisage la création de radios régionales où la publicité serait moins onéreuse et tente de sensibiliser les patrons à l’intérêt commercial de la publicité.

Hassan Berrannoune confie qu’il souhaite surtout mettre en place un outil fiable de mesure d’audience. Ce projet soutenu par les annonceurs, les régies publicitaires, les agences et les chaînes de télévision, permettra d’obtenir une meilleure définition de l’audience. Les chiffres qu’il délivrera pourront servir de base à une tarification plus juste. Un appel d’offres international a déjà été lancé et les partenaires sont actuellement en recherche de financement.

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