Les pays maghrébins ont convenu, vendredi, de mettre en place une stratégie commune pour lutter contre la grippe aviaire et renforcer le contrôle sur les oiseaux migrateurs à travers des échanges d’expertises, d’informations et de résultats d’analyses.
Ces décisions ont été prises au cours d’une réunion à Tunis des ministres maghrébins de l’Agriculture et de la Santé qui s’est penchée sur les moyens de contrer la menace de l’épizootie dans la région.
« Le souci des pays maghrébins de traiter la grippe aviaire sous ses différents aspects facilitera la lutte contre le virus porteur avec plus d’efficience et au moindre coût », a indiqué le ministre tunisien de la Santé publique, Mohamed Ridha Kechrid.
Selon lui, il est difficile de combattre localement cette maladie et d’éviter sa transmission en raison de l’immensité du champ d’évolution des oiseaux migrateurs.
Des mesures anciennes en Tunisie
Pour cela, il a appelé à unifier les stratégies de lutte contre cette maladie afin de préserver les richesses nationales, prémunir les économies maghrébines et préserver la santé des peuples de la région.
Selon lui, la Tunisie où aucun cas de grippe aviaire n’a été détecté, a pris, depuis les années 1990, des mesures préventives visant à empêcher la propagation de cette maladie.
« Ces efforts ont été renforcés par la création de la Commission nationale de suivi et de veille qui évalue régulièrement la situation sur les plans national et international, en dehors de la mise à jour et l’application de toutes les recommandations pratiques et les mesures prises pour la prévention contre cette
maladie », a-t-il dit.
Cette Commission avait, en effet, décidé d’interdire
l’importation de tout type de volaille et la chasse des oiseaux migrateurs.
Elle avait aussi exigé l’installation de thermomètres dans les aéroports tunisiens pour s’assurer de l’indemnité des voyageurs venant des régions infectées.
Mohamed Ridha Kechrid a, aussi, appelé les experts maghrébins à mettre au point un plan d’action commun pour se prémunir à court et moyen terme de la grippe aviaire.
Un Comité national permanent en Libye
Quant au président de la Commission libyenne de lutte contre la grippe aviaire, Kheris Belkassem, il a mis en exergue les efforts déployés par la Libye, depuis 2000 pour lutter contre cette maladie avec notamment la création d’un Comité national permanent pour la lutte contre la grippe aviaire.
Pour sa part, le ministre algérien de l’Agriculture et du
Développement rural, Said Barkat, qui a souligné les dispositions que son pays a prises depuis 2003 contre la grippe aviaire, a invité les pays du Maghreb à échanger des données et à coordonner les efforts pour éviter la propagation de la maladie.
Enfin le ministre marocain de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, a évoqué les mesures de prévention mises en place dans le royaume comme le renforcement des campagnes de prévention, de contrôle et de mise à niveau des laboratoires pour lutter contre la grippe aviaire, tandis que son collègue mauritanien, Saadna Ould Behaide, a assuré que son pays n’a enregistre aucun cas de cette
maladie.
« La Mauritanie a renforcé le contrôle au niveau de l’importation des volailles et dans les zones à risque qui hébergent les oiseaux migrateurs », a-t-il dit.