Une nouvelle agence de presse des pays du Sud est née. Créée à l’initiative de la Malaisie, la Smart News Network International, regroupe sept pays d’Afrique australe. Elle s’érige en alternative au flux d’informations du Nord qu’elle considère comme biaisé.
Des informations sur les pays du Sud par les pays du Sud. Une nouvelle agence de presse a ouvert ses portes sur la toile, lundi dernier. La Smart news network international (SNNI) entend contrebalancer l’information émanant des médias occidentaux qu’elle considère comme biaisée. Le projet, initié par la Malaisie, est pour l’instant largement panafricain. Il regroupe sept pays d’Afrique Australe : L’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Mozambique, l’Ouganda, les Seychelles et le Zimbabwe.
Articles, photos, vidéo ; la SNNI est alimenté chaque jour par les agences de presse nationale et les journaux gouvernementaux des pays membres. » Il n’y a que des journaux gouvernementaux qui participent aux contenus de la SNNI, mais chacun a son propre politique éditoriale. Ce ne sont pas des journaux inféodés au pouvoir. Ce n’est pas une presse de complaisance « , tient à préciser un journaliste du quotidien partenaire ougandais New Vision.
Corriger l’image des pays du Sud
La SNNI est un projet qui date de 1995. Au cours d’une rencontre du Commonwealth, la Malaisie déplore que les médias occidentaux n’offrent qu’une image négative des pays du Sud. D’où l’idée que le meilleur moyen de rétablir ces distorsions dans l’information était de d’avoir son propre réseau de diffusion, sa propre agence de presse.
Sept pays africains répondent favorablement à l’appel et construisent avec la Malaisie les contours de la SNNI. L’expérience est aujourd’hui une réalité. Une réalité que d’autres pays du Sud et notamment africains ne vont sans doute pas tarder à rejoindre.