Les pays du Sahel se sont réunis, ce jeudi, à Niamey, au Niger, afin d’intensifier leur coopération dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de migrants vers l’Europe.
Le terrorisme et le trafic de migrants minent les pays du Sahel. Afin de lutter au mieux contre ces phénomènes et au vu des récents naufrages en Méditerranée de migrants ainsi que de l’implantation de groupes islamistes dans la région, les dirigeants des pays du Sahel, en présence du ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se sont réunis, ce jeudi 14 mai 2015, afin de trouver des solutions à ces problèmes majeurs qui sévissent dans cette région du continent africain.
Les représentants du G5 Sahel, qui est constitué du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, se sont engagés à mettre en place un système de communication informatisé et sécurisé pour échanger des informations. « Au vu des interactions existants entre ces crimes, seule une action commune de nos pays est à même de relever ces défis », ont déclaré les ministres de l’Intérieur du G5, lors de la réunion au Niger.
Le Sahel constitue l’une des zones les plus pauvres au monde. De plus, la région est confrontée aux actions des groupes islamiques tels que Al-Qaïda au Maghreb islamique et Boko Haram. Pour Bernard Cazeneuve, ce système de communication constitue « la clé de l’efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ». Les pays du G5 Sahel prévoient également la création d’un centre d’études stratégiques.
S’agissant de l’immigration, les États se sont engagés à prendre des mesures en amont pour empêcher les migrants d’arriver sur les côtes italiennes afin de mettre un terme au trafic de migrants qui constitue le problème de fond de l’immigration clandestine. Depuis janvier 2015, plus de 1 800 personnes sont mortes dans des naufrages en Méditerranée, selon l’Organisation internationale de migrations.
Les pays du Sahel comptent intensifier leur collaboration, en renforçant les capacités des forces de sécurité, mais également en renforçant leur coopération avec les agences européennes comme Europol ou Frontex. « Toutes ces stratégies, nous voulons les discuter avec nos partenaires européens pour casser les filières criminelles en amont, combattre l’immigration clandestine et éventuellement favoriser une immigration légale », a précisé le ministre nigérien de l’Intérieur.
La réunion du G5 Sahel a aussi mis en place une déclaration distincte visant à prévenir et combattre la radicalisation de l’extrémisme violent, religieux en contrôlant notamment certains flux financiers.