L’Union africaine (UA), avec le soutien de ses partenaires de développement, continue de jouer un rôle clé dans le développement économique et social du continent, en particulier dans le secteur agroalimentaire. Lors d’une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, les partenaires de développement ont réaffirmé leur engagement à accompagner les pays africains dans la réalisation de leurs objectifs de croissance inclusive, en se concentrant particulièrement sur le développement des systèmes agroalimentaires nationaux et régionaux.
Engagement solide des partenaires internationaux
La ministre d’État et représentante des partenaires norvégiens au développement, Bjorg Sandkjær, a exprimé l’engagement des partenaires internationaux envers les objectifs de l’UA, notamment dans le cadre du Programme intégré pour le développement de l’agriculture en Afrique (PIDAA). Depuis son lancement en 2003, ce programme a permis de réaliser des progrès notables, en particulier dans la modernisation de l’agriculture et la réduction de la pauvreté en Afrique. Cependant, des défis demeurent pour atteindre les objectifs fixés, notamment en matière de sécurité alimentaire, de productivité agricole et de développement inclusif.
Les partenaires de l’Union africaine, tels que la Norvège, se sont engagés à investir davantage dans ces initiatives, à revoir les financements publics et à encourager le secteur privé à participer activement à la transformation des systèmes agroalimentaires africains. Sandkjær a affirmé que les partenaires collaboreront étroitement avec les États membres pour concevoir des outils permettant d’accéder à ces investissements publics et privés. Cette approche vise à accélérer les progrès du continent dans des secteurs clés, notamment l’agriculture durable, la sécurité alimentaire et la réduction des inégalités économiques.
Impact positif des investissements sur certains pays africains
L’implication des partenaires de l’UA a déjà eu des retombées positives dans plusieurs pays africains. Le Rwanda, par exemple, a connu une importante transformation de son secteur agricole grâce à une série de réformes soutenues par des investissements étrangers et l’accompagnement de l’Union africaine. Le pays a mis en place des politiques agricoles innovantes qui ont permis d’augmenter la production alimentaire, d’améliorer la nutrition et de soutenir les petits producteurs agricoles. Des initiatives telles que le Plan Stratégique de Transformation Agricole ont fait du Rwanda un modèle pour d’autres nations africaines en matière de croissance agricole inclusive.
L’Éthiopie est un autre exemple de succès. Grâce à un partenariat fort avec des donateurs internationaux, le pays a renforcé ses capacités agricoles en investissant dans des infrastructures rurales et en promouvant des technologies agricoles modernes. Ces efforts ont contribué à doubler la production céréalière au cours de la dernière décennie, tout en réduisant la pauvreté et en augmentant les revenus des agriculteurs locaux. Ce type de partenariat est essentiel pour les pays africains qui cherchent à sortir de la pauvreté et à réaliser un développement durable.
Transformation audacieuse pour le continent
Pour Bjorg Sandkjær, la transformation audacieuse des systèmes agroalimentaires africains est possible, mais nécessite une collaboration étroite entre les gouvernements africains, les partenaires de développement et le secteur privé. Les partenaires de l’UA ont souligné l’importance d’une coopération renforcée pour surmonter les obstacles structurels à la croissance agricole, notamment l’accès limité aux financements et la faiblesse des infrastructures rurales.
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En outre, l’Union africaine met un accent particulier sur l’autonomisation des femmes et des jeunes dans le secteur agricole. Ces deux groupes représentent une part importante de la main-d’œuvre agricole en Afrique, et leur inclusion dans les processus décisionnels et de développement est prépondérante pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire et de productivité. Les investissements visant à réduire les disparités de genre et à renforcer la résilience des femmes et des jeunes face aux défis agricoles sont donc au cœur des initiatives soutenues par l’UA.
Rôle de l’Angola et de la présidence de l’Union africaine
L’Angola, qui assume la présidence tournante de l’Union africaine en 2025, joue un rôle important dans la mise en œuvre de ces objectifs. Cette présidence coïncide avec les célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance du pays, un moment symbolique pour souligner les progrès réalisés depuis l’indépendance. Le Président angolais, João Lourenço, lors de la 38ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, prévue pour février 2025, a mis l’accent sur l’importance de renforcer la coopération entre les États membres pour soutenir la transformation agroalimentaire du continent.
L’Angola, avec son expertise dans le domaine de l’agriculture et des infrastructures, pourrait jouer un rôle de catalyseur pour encourager d’autres pays africains à investir dans leurs propres secteurs agricoles. Le pays a déjà commencé à déployer des initiatives pour améliorer la production agricole et diversifier son économie, en mettant l’accent sur les ressources naturelles et en développant des partenariats avec des investisseurs internationaux.