Les droits des émigrés subsahariens ont été défendus tout au long de la réunion des parlementaires africains qui s’est tenue du 22 au 24 mai à Rabat (Maroc). Une question au centre des préoccupations de plusieurs organisations internationales ayant décidé d’en faire le principal crédo.
Les émigrés subsahariens canalisent toutes les énergies des différentes organisations internationales et les parlementaires africains qui s’y penchent de manière impérative.
C’est la principale lecture que l’on peut faire de l’élaboration, par les députés africains, d’un document de quarante huit recommandations à l’issue d’une réunion ayant pour thème « Afrique et migration : les défis, les problèmes et les solutions » , tenue du 22 au 24 du mois courant à la capitale politique du Maroc, Rabat, et à laquelle ont pris part plusieurs organisations internationales.
Y ont participé, entre autres, l’organisation internationale du travail (OIT), Le Haut commissaire des Nations Unies pour les refugiés (HCR) ainsi que le Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme (HCDH).
Les parlementaires africains, venus de plusieurs pays du continent noir, se sont accordés à considérer ce phénomène migratoire comme une exigence de l’heure ce qui explique leurs efforts dans le sens de préserver les droits des migrants subsahariens dans les pays d’accueil.
Cette initiative qui répond aux décisions du comité exécutif de l’union parlementaire africaine(UPA), prises en marge de la tenue de sa 51ème session à Addis-Abeba (Ethiopie) en novembre 2007 est saluée par de nombreux dirigeants africains très au fait du dossier migratoire et de ses enjeux sur la vie politique de leurs pays respectifs.
Création d’un forum parlementaire sur la migration
Parmi les recommandations adoptées, celle qui porte sur la création d’un forum parlementaire sur la migration en partenariat avec l’union européenne (UE) qui examine tous les deux ans les nouveaux contours de la législation internationale en matière d’émigration retient toutes les attentions.
Le bannissement de l’idéologie raciste ou sexiste des supports médiatiques africains tout comme l’appel aux pays développés à y ajouter leur touche contributive en l’application de la législation internationale en matière d’émigration fondée sur le respect de la personne humaine et son traitement avec humanité sont aussi des éléments saillants de cette réunion.
L’adoption d’un cadre bilatéral entre les pays de provenance des migrants et les pays d’accueil e la mise en place d’un observatoire parlementaire pour se pencher sur les différents cas sont en perspective.
La mort des centaines de migrants africains qui traversent la méditerranée à bord des embarcations de fortunes à la recherche du bonheur perdu interpelle de plus en plus la classe politique africaine qui veut dépasser le cadre des réunions dans les salons pour trancher sur les solutions de nature à endiguer ce phénomène qui prend des proportions alarmantes.
La conjugaison des efforts à travers un débat fructueux et constructif est prêchée par tous les présents qui n’ont pas manqué de s’incliner sur la mémoire de ceux et celles qui ont péri dans les eaux méditerranéennes en route pour le continent.