Daloa, la capitale du cacao ivoirien, est à nouveau sous le contrôle de l’armée régulière. Il aura fallu trois jours aux loyalistes pour récupérer la ville. Au nord, le pays reste aux mains des mutins.
« Daloa est totalement libérée par l’Armée nationale de Côte d’Ivoire », insiste Alain Toussaint, porte parole du président Gbagbo. Daloa, troisième ville de Côte d’Ivoire et capitale du cacao, est, en effet depuis ce mercredi, à nouveau entièrement sous le contrôle des forces loyalistes. Les mutins qui avaient conquis la ville dimanche dernier sans rencontrer de grande résistance, ne l’auront tenue que trois jours. Cette perte constitue un revers pour les rebelles, dont le but est d’avancer sur Abidjan et de renverser le gouvernement de Laurent Gbagbo.
Interventions extérieures
« Je vous affirme que Daloa est entre nos mains et nous la contrôlons complètement », déclarait, mardi, Guillaume Soro Kigbafori, secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire, à la tête de la rébellion. Cependant, des rumeurs accordaient aux loyalistes la reprise de la ville. La presse internationale faisait, quant à elle, encore état de violents affrontements dans la ville. Aujourd’hui, il semblerait que la situation soit moins ambiguë.
Le chef de la diplomatie de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), Cheikh Tidiane Gadio devrait rencontrer ce mercredi les rebelles afin de relancer les négociations. Ces dernières avaient été brutalement rompues lundi, les mutins ayant invoqué « la présence inadmissible » de soldats angolais aux côtés de l’armée régulière. Ce que dément vigoureusement le président Gbagbo, relayé par l’ambassadeur d’Angola en France. « Je tiens à l’affirmer, l’Angola n’a pas de troupes, d’armes, de matériel militaire en Côte d’Ivoire », a fermement déclaré le diplomate. Plusieurs habitants ont cependant confirmé la présence de combattants « métis », vêtus de treillis différents, et très expérimentés.