Le ramadan a commencé ce lundi en France. Pendant ce mois sacré, les musulmans ne pourront notamment pas manger ou boire du lever au coucher du soleil. D’après le journal Le Parisien, les jeûneurs commencent de plus en plus tôt à observer ce pilier de l’islam.
C’est parti pour le ramadan 2008. Dans des communiqués séparés, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, et le recteur de l’Institut musulman de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ont annoncé que le mois de jeûne commençait ce lundi dans l’Hexagone. Le CFCM a profité de l’occasion pour souhaiter que « ce mois sacré soit celui de la piété, du partage et de l’ouverture ». Il a par ailleurs exprimé « à l’ensemble de la communauté nationale sa volonté de favoriser le dialogue et l’échange ».
Jeûneurs de plus en plus jeunes
Pendant le mois sacré de l’an 1429 du calendrier de l’Hégire, basé sur le cycle lunaire, les fidèles de l’islam ne pourront pas manger, boire ou avoir des relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. Ce pilier de l’islam – l’un des cinq piliers avec la prière, le pèlerinage, la profession de foi et l’aumône – ne concerne pas les personnes malades, les femmes ayant leurs menstruations et les personnes âgées. Egalement exemptés : les enfants prépubères.
Certains parents feraient pression sur leurs rejetons pour qu’ils jeûnent avant d’être biologiquement éligibles. Cependant, les jeunes sont de plus en plus nombreux à choisir d’eux-mêmes de cesser de manger et boire pendant le ramadan. Et ils commenceraient de plus en plus tôt à observer le jeûne.
Interrogé par le quotidien français Le Parisien, l’universitaire Abderrahim Hafidi explique cette tendance : « C’est presque un effet de mode, un rite initiatique assuré par les parents, les grands frères, les sœurs, les copains ou les copines. Il s’agit d’un moyen d’insertion, d’une reconnaissance identitaire. On est dans une appartenance, une affirmation à un groupe ». Un rite initiatique à contrôler pour éviter la déshydratation et les carences chez les pré-adolescents.