La meilleure équipe ivoirienne, Asec-Mimosas, a été battue à domicile par les surprenants Angolais de Petro par deux buts à un. Partis favoris, les Ivoiriens ont péché par manque de réalisme. Les Angolais ont su exploiter les rares occasions qu’ils ont créées. Retour sur un match endiablé.
La pelouse du stade Félix Houphouet-Boigny porte encore les traces du rassemblement religieux évangélique qui a réuni plusieurs milliers de personnes quand les joueurs de l’Asec-Mimosas et ceux du Petro Luanda rentrent dans le stade. L’équipe ivoirienne affiche une assurance méprisante. Un quotidien abidjanais a même titré le matin » Les Mimosas vont raffiner Petro « . Quelques minutes après le coup de sifflet, les supporters commencent à douter des capacités de leur équipe à la 41e minute quand l’avant-centre angolais Kapela M’Biyavanga trouve la voie des filets du gardien Konaté Losséni. Pourtant, avant ce but inscrit à contre-courant du jeu, les Mimosas ont déployé un jeu offensif imaginatif et agréable. Seulement, à l’approche des buts adverses, ils confondent vitesse et précipitation. Toutes leurs tentatives, rondement bien menées au milieu, échouent lamentablement aux 18 mètres.
Un diable nommé Kapela
Contre-attaque. Les Angolais, dès le début de la seconde période, optent pour une défense de fer. Les Mimosas ont beau multiplier les attaques, ils se heurtent toujours à un solide mur. Il faut attendre la 71e minute pour voir Tony égaliser d’une belle tête. Dans les tribunes, on se reprend à espérer. Mais le rêve a été de courte durée. Profitant d’un contre, Kapila M’Biyavanga s’en va tranquillement tromper une deuxième fois Konaté Losséni deux minutes plus tard. Les Angolais ferment le jeu et se retranchent en arrière. Les Mimosas sont effondrés. A moins de dix minutes du coup de sifflet final, ils savent qu’une égalisation, encore plus une victoire, tient du miracle. Petro vient de créer la surprise à Abidjan dans un stade étrangement silencieux.
Le miracle avait eu lieu quelques heures auparavant. Le » leader spirituel du monde évangélique « , David Yonggi cho avait réuni des milliers de personnes au stade pour un show endiablé. Il n’avait sûrement pas prié pour la victoire des Mimosas.