Après avoir donné son accord, vendredi matin, à la demande de transfèrement des six Français de l’Arche de Zoé émise par Paris, le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké a annoncé leur départ pour ce même jour. Les six membres de l’association sont arrivés vendredi soir vers 20 heures à l’aéroport du Bourget, en France, où ils devraient purger leurs peines. Les Français avaient été condamnés, mercredi, par la justice tchadienne, à huit ans de travaux forcés.
Le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké a « répondu favorablement », vendredi matin, à la demande de rapatriement en France des six membres de l’association française l’Arche de Zoé émise par Paris. Il a déclaré à l’AFP que rien ne s’opposait à leur départ. Les humanitaires sont arrivés ce vendredi soir sur le tarmac de l’aéroport du Bourget en France. Les membres de l’Arche de Zoé avaient donné, mercredi soir, à la suite du verdict, leur accord à une procédure qui leur permettrait de purger leurs peines dans leur pays conformément à un accord judiciaire bilatéral passé entre le Tchad et la France, le 6 mars 1976.
De retour en France, leurs peines devraient être nécessairement adaptées, le code pénal français ne prévoyant pas de travaux forcés. Les membres de l’Arche de Zoé pourront demander une libération conditionnelle à mi-peine, soit dans leur cas, après quatre ans de réclusion. Toutefois, une instruction distincte pour « exercice illégal de la profession d’intermédiaire en vue de l’adoption et escroquerie » reste ouverte à Paris. Les six encourent une mise en examen, voire un nouveau procès suite à plusieurs dizaines de plaintes déposées par les familles démarchées par l’association.
Les membres de l’association Arche de Zoé avaient été condamnés par la justice tchadienne, mercredi, à huit ans de travaux forcés pour « tentative d’enlèvement d’enfants ». Ils avaient essayé d’emmener 103 enfants du Tchad vers la France.