Les prix des denrées montent en flèche au Maroc, surtout en cette période de ramadan. Face à ce qu’ils considèrent comme une inaction des autorités, les populations ont appelé à manifester dans plusieurs villes du royaume.
Ce samedi 23 avril, des manifestations sont prévues dans 16 villes du Maroc, a annoncé Bladi. Le but : protester contre la flambée du prix de quasiment tous les produits. La guerre en Ukraine, déclenchée depuis le 24 février par la Russie, a entraîné une montée en flèche des prix des denrées, surtout celles de première nécessité. Quasiment aucun pays n’est épargné. Pas même le Maroc où la tension sociale est perceptible.
Pour protester «contre la hausse des prix et la répression systématique des différentes catégories sociales et des voix libres», le Front social marocain a initié des manifestations d’envergure, estimant que le gouvernement semble minimiser la situation. Les solutions proposées par les autorités pour atténuer l’impact de la hausse des prix et la rareté des matières premières pour les entreprises n’ayant pas pas donné des résultats probants.
Les marocains avaient pourtant laissé une période grâce aux autorités pour atténuer cette crise. Le Conseil de la concurrence avait même été chargé de procéder à une vérification des prix pour éviter toute surenchère sur des denrées de base durant cette période de crise que traverse le Maroc. L’instance de contrôle se disait convaincue que l’environnement était propice «à la possibilité de commettre des délits et des pratiques anticoncurrentielles sur les principaux marchés de produits».
Début avril, lors d’un point de presse à l’issue du conseil du gouvernement, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement marocain, avait souligné que «la situation en octobre était normale avant que les coûts des aliments et des produits de base ne connaissent une hausse vertigineuse». Invoquant la guerre entre l’Ukraine et la Russie, Baitas avait reconnu que « les impacts de ce conflit sur le Maroc sont réels ». Seulement, rien de concret n’est fait, estime le peuple. Ce samedi, les Marocains comptent exprimer leur ras-le-bol dans la rue.
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