Le ministre algérien du Commerce, Nouredine Boukrouh, veut s’attaquer aux marchés parallèles. L’Algérie en compte plus de 700 et 100 000 personnes dépendent de cette économie souterraine. Avant d’adhérer à l’OMC, l’Algérie souhaite se doter d’une transparence financière et de mécanismes adaptés à l’économie de marché.
Il existe actuellement plus de 700 marchés parallèles en Algérie. Près de 70% se tiennent quotidiennement, le reste hebdomadairement. La surface de ces marchés dépasse les 2,6 millions de m2. C’est le ministre algérien du Commerce, Nouredine Boukrouh, qui a donné ces chiffres, à la veille de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Plus de 100 000 personnes travaillent dans ce secteur. Les marchés parallèles sont concentrés essentiellement au Centre et à l’Est du pays. Le ministre du Commerce veut s’attaquer de front au secteur informel qui » déstructure entièrement l’économie classique « .
Economie informelle
» Notre approche est avant tout pédagogique. Nous ne voulons pas, à ce stade, parler de sanctions. Nous désirons amener les opérateurs illégaux à légaliser leurs activités. Nos objectifs sont la présence de l’État, un marché rationalisé et un consommateur protégé « , explique-t-on au ministère du Commerce. Où l’on refuse de chiffrer les pertes. Nouredine Boukrouh privilégie le dialogue en cherchant à faciliter le passage vers l’économie formelle.
Ce volontarisme politique ne convainc pas tous les acteurs sociaux. Les syndicats ne cachent pas leur scepticisme. » Le secteur informel fait partie de l’économie algérienne. Trop de personnes en dépendent. Avec les licenciements massifs, les gens se trouvent dans l’obligation de se débrouiller, de faire du business s’ils veulent survivre et donner à manger à leurs enfants « , s’emporte Hamid, syndicaliste à la puissante centrale syndicale UGTA.
En plus des marchés parallèles, l’Algérie fait face à une contrebande dynamique, trabendo en bon français depuis septembre dernier. Le mot est entré dans le Larousse.