» La mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses communes « . Tel était le thème de la formation dispensée aux responsables financiers des mairies de Côte d’Ivoire à la demande de deux ministères. Ce séminaire a permis aux participants, du 9 au 13 juillet derniers, d’avoir une approche plus efficace de la gestion financière.
Les trente chefs de services financiers des mairies de la Côte d’Ivoire ont eu fort à faire à l’occasion du séminaire organisé, du 9 au 13 juillet 2001, par le ministère d’Etat et le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation sous le thème : » La mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses communes « . Il s’agissait avant tout de combler quelques lacunes héritées d’un passé qui a toujours privilégié les habitudes procédurières.
S’appuyant sur la nouvelle donne internationale, le cabinet ECR International, expert en gestion communale et en charge de la formation, a fourni aux auditeurs présents à Grand-Bassam, les armes nécessaires pour une meilleure maîtrise de leurs dépenses et une mobilisation efficace de leurs ressources. Deux aspects financiers qui ont toujours posé problème aux argentiers des mairies ivoiriennes et dans une plus large mesure aux organes municipaux africains. La prise en charge financière de la formation a été assurée par le projet d’aide au développement communal de l’Ambassade de France, ce qui a permis aux 10 communes côtières que compte la Côte d’Ivoire de bénéficier de la formation.
Gérer la commune comme une entreprise
» Les ressources sont très rares de nos jours. Le but est d’inciter les dirigeants financiers à faire preuve d’initiatives pour drainer de nouvelles ressources municipales. Grâce à leur base de données les mairies, qui effectuent les recensements, ont tout intérêt, par exemple, à aider la direction des impôts dans la collecte des recettes fiscales « , explique Jean-Mathieu Akre, directeur technique de ECR. Sachant que les recettes fiscales conditionnent les recettes municipales.
» Les chefs de service devront dès à présent, jouer un vrai rôle de conseiller financier auprès du maire et gérer la commune comme une entreprise qui doit être génératrice de recettes « . En un mot : la boutique doit tourner ! Ainsi, les concepts de budget, de maîtrise des impôts et de gestion financière dans le long et court terme ont été passés au peigne fin. Le tout, est d’assimiler la commune à n’importe quel organe financier au service de l’Etat et des citoyens.
Selon Jean Akre, le séminaire a eu un écho très favorable et une écoute toute particulière de la part des chefs de services financiers. Un document tenant lieu de support de mémoire a été distribué aux auditeurs. Et pour mieux juger de l’efficacité de la formation, un comité de suivi a été mis en place. La Côte d’Ivoire parviendra-t-elle à innover en faisant de la gestion publique de proximité un exemple ? C’est le défi qu’elle se lance aujourd’hui.