Air Algérie, qui essaye de se moderniser et de relancer la reprise des liaisons aériennes entre la France et l’Algérie, se heurte à différents problèmes.
Le conflit qui oppose depuis des mois les contrôleurs aériens algériens à leur direction sur le régime indemnitaire s’est transformé en grève le trois avril dernier. Ce mouvement a entraîné pendant tout le mois une forte perturbation du trafic aérien algérien. Tant au niveau local qu’international, les vols ont eu quotidiennement de quatre à douze heures de retard lorsqu’ils n’étaient pas simplement annulés. Air Algérie est la compagnie la plus touchée par ces perturbations, à un moment où elle essaye de reconquérir sa clientèle et de lui faciliter la vie.
Ce mouvement de perturbation a également entraîné une certaine » pagaille » hier à Roissy. Les sept vols prévus à destination de l’Algérie sont restés bloqués pendant plusieurs heures, donnant lieu à un énervement légitime des passagers. La suite de l’histoire connaît deux versions.
Embouteillage ?
La version officielle de M. Benouis, directeur général d’Air Algérie, est » l’embouteillage occasionné par l’afflux des passagers d’Air Algérie dans le satellite d’embarquement et l’intervention de la police française pour réguler les files d’attente « . La version d’un correspondant du journal Liberté fait, elle, état d’une intervention plutôt musclée des CRS en faction à l’aéroport.
Quoi qu’il en soit, ces différents problèmes qui découlent de la grève des aiguilleurs algériens, ont entravé la reprise des échanges aériens entre Paris et Alger. Pour faire face à la déferlante de passagers prévue pour cet été, la situation a besoin d’être rapidement assainie. La reprise régulière du travail ce lundi à 16 heures est un signe encourageant à cet égard.